Vasculopathie polypoïdale choroïdienne (VPC), perméabilité choroïdienne et anti-VEGF

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Inoue M, Arakawa A, Yamane S, Kadonosono K. Short-term efficacy of intravitreal aflibercept in treatment-naive patients with polypoidal choroidal vasculopathy. Retina, 2014;34:2178-2184.

La vasculopathie polypoïdale choroïdienne (VPC) est caractérisée par de multiples soulèvements de l’épithélium pigmentaire associés à un réseau vasculaire ramifié (branching choroidal vascular network) au bord duquel on observe une ou plusieurs dilatations vasculaires polypoïdales. L’affection avait été décrite initialement par Yannuzzi en 1990 [1]. La VPC est considérée comme un sous-type des néovaisseaux de la DMLA. L’affection serait plus fréquente en Asie, ce qui incite à penser que des facteurs génétiques sont impliqués dans sa pathogénie. Cependant, en Europe et aux États-Unis, la prévalence de la VPC est probablement sous-estimée parce que l’angiographie ICG qui contribue de façon importante au diagnostic n’est pas toujours de réalisation systématique dans la DMLA.

En OCT, outre les polypes et le(s) soulèvement(s) de l’EP, on observe dans certains cas un épaississement choroïdien qui peut témoigner d’une majoration de la perméabilité choroïdienne [2]. Certains auteurs distinguent d’ailleurs des formes de VPC avec hyperperméabilité choroïdienne de formes sans hyperperméabilité choroïdienne évidente [3].

Pour le traitement, la photocoagulation directe au laser des polypes actifs, initialement recommandée par Yannuzzi, a été peu à peu supplantée par la thérapie photodynamique (PDT) et les injections intravitréennes d’anti-VEGF. La thérapie photodynamique diminue de façon importante l’hyperperméabilité choroïdienne. Outre un effet direct sur l’occlusion des polypes, son effet thérapeutique dans les VPC pourrait s’expliquer par la réduction de perméabilité choroïdienne. Les anti-VEGF diminuent dans une certaine mesure l’excès de perméabilité choroïdienne, et peuvent donc contribuer à traiter efficacement les vasculopathies polypoïdales choroïdiennes. Les formes de la maladie où l’épaississement choroïdien est important seraient résistantes aux anti-VEGF, et seraient plus accessibles à un traitement par PDT [3].

On note que chez les patients traités régulièrement par anti-VEGF pour des néovaisseaux choroïdiens de la DMLA, c’est souvent la notion d’une réponse incomplète aux anti-VEGF qui fait suspecter une VPC [4, 5].

Plusieurs études ont cependant cherché à évaluer la réponse des patients atteints de PCV aux anti-VEGF utilisés seuls, d’abord avec le ranibizumab puis plus récemment avec l’aflibercept.

Dans cette étude prospective, les auteurs évaluaient l’acuité visuelle et l’aspect en imagerie avant et après traitement par aflibercept des patients chez qui une VPC était diagnostiquée entre février 2013 et juillet 2013. Seize patients ont ainsi été suivis[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.