À l’initiative des laboratoires Alcon et sous la présidence des Docteurs Florence Malet et Damien Gatinel, le nouveau congrès CONVERGENCE avait pour ambition de répondre à la difficile question : Peut-on faire oublier la presbytie ? Les divers intervenants se sont efforcés de présenter les points de convergence et de divergence existant entre les contactologues et les chirurgiens du segment antérieur-réfractif dans le traitement de la presbytie et la tentative de restaurer l’accommodation.

Quand la physiologie s’en mêle

La tentative ultime de pallier la presbytie en restaurant complètement l’accommodation passe inévitablement par une compréhension des mécanismes accommodatifs. À l’heure actuelle, le flou est encore malheureusement répandu quand on aborde la physiologie de l’accommodation malgré une multitude de théories scientifiques qui ont vu le jour et se sont succédées depuis plus de deux siècles. Le Dr Florence Cabot a présenté une mise au point sur la théorie de Helmholtz, la plus acceptée par la communauté scientifique à l’heure actuelle, dans laquelle la contraction du muscle ciliaire entraîne un relâchement zonulaire et un bombement de la face antérieure du cristallin [1]. D’autres théories ont été rappelées, celle de Coleman qui fait état d’un changement de gradient de pression sous l’effet de la contraction du muscle aboutissant à un changement de forme du cristallin ; et celle de Schachar dans laquelle c’est la tension accrue des fibres zonulaires équatoriales combinée au relâchement des fibres zonulaires postérieures et antérieures qui induisent un bombement central et un aplatissement périphérique du cristallin [2]. Cette théorie a fait l’objet de nombreuses controverses du fait que l’expansion sclérale – technique chirurgicale visant à restaurer l’accommodation et découlant directement du principe même de la théorie de Schachar – n’a pas démontré la preuve de son efficacité au niveau clinique.

Le Pr Antoine Labbé a ensuite exposé les mécanismes physiologiques “extraoculaires” pouvant impacter le pouvoir accommodatif et a rappelé l’importance de prendre en compte, dans les divers traitements de la presbytie, le vieillissement des composants de la surface oculaire : film lacrymal, épithéliums[...]

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