L’apparition et le développement des appareils OCT en pratique clinique ophtalmologique il y a maintenant plus de 20 ans a profondément modifié les explorations complémentaires oculaires et la prise en charge de nombreuses pathologies vitréorétiniennes. Les premiers modèles en “time-domain” avaient une résolution bien moins élevée que les modèles récents qui permettent une bien meilleure visualisation de la choroïde, siège de la plupart des lésions tumorales. Depuis, l’utilisation de l’OCT a progressivement pris une part de plus en plus importante dans la prise en charge et surtout dans le suivi des tumeurs intraoculaires [1]. Les constants progrès techniques vont certainement pouvoir permettre de mieux visualiser et iconographier ces pathologies.

Lésions du segment postérieur

Le diagnostic des principales tumeurs du segment postérieur (bénignes ou malignes) repose sur un faisceau d’arguments essentiellement cliniques mais aussi paracliniques, en particulier l’échographie en mode B et dans certains cas les angiographies à la fluorescéine ou au vert d’indocyanine. La place de l’OCT est parfois limitée par les capacités techniques des appareils actuels qui ne permettent pas d’obtenir des images en cas de troubles des milieux, lorsque la lésion est périphérique ou lorsque son volume est important. C’est par contre un outil précieux pour les petites lésions du pôle postérieur tout particulièrement pour mieux visualiser le retentissement de la tumeur choroïdienne sur la rétine sus-jacente, en particulier les phénomènes exsudatifs.

1. Nævus de la choroïde

Les nævis choroïdiens sont de petites lésions pigmentées, fréquemment retrouvées à l’examen systématique du fond d’œil. La plupart du temps, ce sont des lésions stables dans le temps mais une surveillance régulière est néanmoins conseillée en raison de risques rares de transformation maligne. Les facteurs de risque de croissance d’une petite lésion[...]

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