DMLA: vers un changement de nos habitudes diagnostiques ?

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Le dernier numéro de Retina comporte un éditorial du Professeur S.-Y. Cohen discutant nos habitudes diagnostiques concernant les néovaisseaux de la DMLA. Les auteurs discutent en particulier la place de l’OCT-angiographie (OCT-A) parmi les examens qui sont utiles, nécessaires ou indispensables pour les formes exsudatives de DMLA.

La détection rapide des néovaisseaux reste un élément capital lors de la prise en charge des patients atteints de DMLA. En effet, tous les auteurs conviennent qu’un traitement précoce des néovaisseaux choroïdiens est un élément clef du pronostic visuel de nos patients [1].

Actuellement, l’angiographie à la fluorescéine (AF) reste le gold standard qui permet de prouver la présence de néovaisseaux choroïdiens. L’AF reste un élément indispensable lors des études sur la DMLA exsudative. Les auteurs rappellent que l’AF a permis de distinguer différents types de néovaisseaux (classiques visibles, occultes, anastomoses ou RAP) en fonction de leur aspect. Il a été suggéré que l’angiographie au vert d’indocyanine (ICG) était un complément important à l’AF en particulier pour déterminer la taille, la localisation précise des néovaisseaux occultes et pour reconnaître certaines formes particulières telles que les anastomoses et les vasculopathies polypoïdales choroïdiennes (PCV) [2]. Pourtant, l’ICG n’a pas réellement été élevée au titre de gold standard et son utilisation a d’ailleurs peu à peu diminué [3].

L’avènement de l’OCT a apporté le bouleversement diagnostique que l’on sait concernant les pathologies du pôle postérieur et la DMLA [4]. Un caractère non invasif, répétable et son interprétation intuitive ont été des éléments importants de son succès. On peut ajouter que l’OCT a permis de visualiser les différentes couches de rétine ce que les moyens diagnostiques basés sur les photographies et les colorants ne permettaient absolument pas. Surtout, l’OCT a été depuis une quinzaine d’année l’enjeu de progrès techniques continus et considérables. L’essor de l’OCT spectral domain (OCT-SD) a permis une résolution quasi histologique des couches de la neurorétine en avant de la zone ellipsoïde mais aussi de la choroïde ce qui a permis d’affiner nombre de nos diagnostiques. La classification des néovaisseaux basées sur l’AF s’est ainsi précisée avec l’OCT-SD pour définir des néovaisseaux sous épithéliaux (type I) (occultes), des néovaisseaux pré-épithéliaux (type II) (visibles) et des néovaisseaux intrarétiniens (type II) (anastomoses ou RAP) ce qui a permis de mieux guider les traitements anti-VEGF [5].
L’utilisation combinée de l’AF et de l’OCT-SD s’est révélée supérieure à celle de l’AF pour le diagnostic et le suivi des néovaisseaux de[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.