Le traitement médical du glaucome est actuellement la solution thérapeutique la plus employée. Celle-ci est très souvent efficace chez les patients observants et tolérants. Malheureusement, l’observance n’est pas toujours réelle (seulement 10 % des patients renouvelleraient l’utilisation de leur prescription en continu sur 1 an) [1] et elle diminue avec le nombre de traitements [2]. La tolérance locale des collyres diminue elle aussi avec le nombre et la durée des traitements réduisant encore l’observance. En cas d’échec, la chirurgie devient le seul recours.

La trabéculectomie (Cairns, 1967) et la sclérectomie profonde non perforante (Zimmerman, 1974) demeurent les techniques de référence. Elles permettent de faire baisser la PIO de façon efficace après une phase d’apprentissage chirurgicale longue et fastidieuse avec des effets secondaires potentiellement dangereux pour le patient (hypotonie, décollement choroïdien, perte du point de fixation…). Enfin, la gestion des suites opératoires peut être délicate (needling, gestion des points…) et elle est souvent chronophage… Depuis quelques années ont émergé de nouvelles techniques mini-invasives, dites MIGS (minimally invasive glaucoma surgery). Bien qu’il n’y ait pas de définition stricte des MIGS, toutes les techniques partagent les points communs suivants :

• voie d’abord réduite ;
• dissection tissulaire minimale (sclérale et conjonctivale) ;
• geste opératoire et instrumentation simple ;
• temps opératoire court ;
• suites opératoires simples.

L’objectif étant de rendre la procédure chirurgicale et les suites plus simples et plus sûres tout en atteignant des niveaux de PIO abaissés. L’essor des MIGS ces dernières années est important et grandissant, ces techniques permettant de réduire voire de supprimer les traitements médicamenteux, engendrant des économies importantes pour les organismes de santé. Les dispositifs peuvent être classés selon la voie[...]

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