Suivi à 4 ans des greffes endothéliales de type DMEK (Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty)

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La greffe lamellaire endothéliale a été l’une des plus grandes révolutions chirurgicales de ces quinze dernières années en chirurgie de la cornée. Elle permet pour une maladie sélective de l’endothélium de proposer une chirurgie sélective de la cornée. G. Melles a décrit la première kératoplastie lamellaire postérieure humaine en 1999 [1]. Depuis, les techniques ont considérablement évolué en passant par la kératoplastie lamellaire profonde endothéliale (Deep Lamellar Endothelial Keratoplasty [DLEK]), puis la Descemet’s-Stripping Endothelial Keratoplasty (DSEK) et aujourd’hui la DMEK (Descemet Membrane Endothelial Keratoplasty).

En moins de dix ans, la proportion de greffe lamellaire endothéliale est passée de 5 à plus de 50 % des greffes réalisées aux USA. Parmi ces greffes endothéliales, la greffe endothéliale pure type DMEK est une greffe de cornée dont le principe consiste à remplacer sélectivement la couche endothéliale lésée d’un patient par l’endothélium et la membrane de Descemet, sans stroma associé, d’un patient donneur (fig. 1). Elle est maintenant reconnue comme la technique permettant la meilleure récupération anatomique et fonctionnelle [2-5]. Comme toute nouvelle procédure, il est légitime de se poser la question de la survie fonctionnelle et anatomique à long terme de ces greffons de DMEK.

Résultats fonctionnels

Sur le plan fonctionnel, l’acuité visuelle à 4 ans de DMEK est stable et les patients conservent leur excellente récupération visuelle. Dans notre série à 4 ans (données non publiées), nos patients opérés de DMEK présentent une acuité visuelle moyenne à 20/26 soit 0.7 ±0.2. Cette acuité visuelle est identique à la moyenne retrouvée à six mois. Ces données se retrouvent également dans la littérature où 75 % des patients ayant une DMEK conservent une acuité visuelle supérieure à 20/25 [6].

Résultats anatomiques

Les résultats anatomiques confirment les résultats fonctionnels. En effet, la pachymétrie à 4 ans reste stable, en moyenne (529 ± 40 µm).

Concernant la perte de cellules endothéliales, Parker et al. [7], avaient[...]

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À propos de l’auteur

Hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, PARIS.