CATT Study : les résultats à deux ans

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Martin DF, Maguire MG, Fine SL. Comparison of Age-related Macular Degeneration Treatments Trials (CATT) Research Group Writing Committee. Ranibizumab and Bevacizumab for Treatment of Neovascular Age-Related Macular Degeneration : Two-Year Results. Ophthalmology. 2012 (e-publication avant impression).

Un total de 1 107 patients ont été suivis pendant deux ans sur les 1 185 qui avaient été inclus initialement dans l’étude. La figure 1 reprend l’évolution de l’acuité visuelle pour les 4 groupes initiaux.

Chez les patients pour lesquels le rythme d’administration est resté le même pendant deux ans, le gain moyen d’acuité visuel était identique pour les deux anti-VEGF (différence Avastin/Lucentis de -1,4 lettre (IC à 95 % {-3,7 ; 0,8} p = 0,21). Le gain moyen d’acuité visuelle était plus important dans les groupes traités mensuellement que dans les groupes traités en PRN (différence PRN/mensuel de -2,4 lettres (IC à 95 % {-4,8 ; 0,1} p = 0,046). La proportion des patients dont les phénomènes exsudatifs étaient complètement résolus était la meilleure dans le groupe Lucentis mensuel (46,5 %) et dans le groupe Avastin PRN (13,9 %). Le fait de passer d’un rythme d’administration mensuel à un rythme PRN était associé à davantage de perte de vision (-2,2 lettres ; p = 0,03) et à une majoration des phénomènes exsudatifs. Les taux de décès par accidents thrombo-emboliques artériels étaient similaires dans les différents groupes. Par contre, la proportion des patients avec un ou des effets indésirables sévères était plus élevée dans chez les patients traités par Avastin que chez ceux traités par Lucentis (39,9 % vs 31,7 %). Le ratio du risque ajusté en fonction des comorbidités et des données démographiques était de 1,30 (IC à 95 % {1,7 ; 1,57} p = 0,009). La plupart de ces effets indésirables n’ont pas été en rapport avec des effets secondaires connus des anti-VEGF.

Les auteurs concluent donc que l’Avastin et le Lucentis restent comparables en termes d’efficacité sur une période de deux ans, que le traitement en PRN ne permet pas de gagner autant d’acuité visuelle qu’un traitement mensuel strict, et enfin que les accidents thrombo-emboliques artériels surviennent dans une proportion similaire avec les deux médicaments. La plus grande proportion des effets indésirables graves avec l’Avastin, déjà identifiée lors de la publication des résultats à un an, reste d’interprétation difficile en raison de leur faible spécificité vis-à-vis du blocage du VEGF. Ces effets secondaires ne comportent cependant pas de décès. Selon les auteurs, une étude qui aurait inclus davantage de patients aurait tout à fait pu apporter une conclusion inverse sur la répartition de ces effets indésirables non spécifiques. Il reste que l’aspect cumulatif d’effets secondaires associés à un traitement administré[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.