Apport de l’imagerie dans le kératocône

0

Certaines techniques d’imagerie comme la topographie cornéenne et l’imagerie par tomographie par cohérence optique (OCT) sont plutôt morphologiques et anatomiques. D’autres comme l’aberrométrie sont plus fonctionnelles et permettent l’étude de la qualité de l’image rétinienne grâce au recueil du front d’onde oculaire. Des techniques dynamiques destinées à l’évaluation des propriétés biomécaniques de la cornée fournissent une représentation plus ou moins directe du comportement de la cornée vis-à-vis d’un stress mécanique (jet d’air tonométrique). Les indications préférentielles de ces investigations dépendent du contexte clinique et de l’histoire naturelle du kératocône.

L’étude de la topographie cornéenne est un examen incontournable pour le dépistage et le suivi du kératocône. L’apport de la topographie postérieure et des variations spatiales de l’épaisseur cornéenne visent à accroître la sensibilité et la spécificité de la simple topographie spéculaire de courbure antérieure. Les explorations à visée biomécanique connaissent un essor légitime, les modifications topographiques étant d’un strict point de vue physiopathologique secondaires à la décompensation biomécanique du dôme cornéen. Pour objectiver l’effet des méthodes thérapeutiques (lentilles, chirurgie), une analyse plus fonctionnelle est indiquée ; c’est le rôle dévolu à l’aberrométrie.

Cet article a pour but de faire l’inventaire des outils d’imagerie indiqués pour le dépistage et la prise en charge thérapeutique du kératocône ; seules les techniques ayant une portée clinique immédiate y seront exposées.

La topographie cornéenne

La topographie cornéenne est un examen indispensable à la détection et au suivi du kératocône. Fruit du couplage entre un système d’acquisition d’images (reflet spéculaire d’une mire, coupes en fente lumineuse) et une unité informatique permettant le calcul rapide d’un grand nombre de données, cet examen fut l’une des premières techniques modernes d’imagerie en ophtalmologie. Initialement limitée pour raisons techniques à l’étude de la face antérieure de la cornée (topographie spéculaire par projection et analyse de l’image reflétée d’un disque de Placido) (fig. 1), elle permet aujourd’hui[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Hôpital Fondation Rothschild, PARIS.