Prise en charge des noyaux durs

0

A l’heure de la phacoréfractive, aborder la gestion des noyaux durs peut paraître incongru. Pourtant, ils représentent environ 10 % de l’activité chirurgicale courante. On aurait pu penser que ce genre d’indications allait diminuer, mais il n’en est rien. Des biais de recrutement, l’existence de pathologies associées, le vieillissement de la population, et plus encore une intrication de tous ces facteurs, ont contribué à maintenir constante cette proportion.

La prise en charge de ces noyaux durs repose sur des techniques chirurgicales aux particularités bien établies.

Noyaux durs

Reconnaître un noyau dur ne pose pas de problème, la cataracte est blanche ou le cristallin est brun foncé et le fond de l’œil est inaccessible. Parfois, il existe un doute car, en pratique clinique, apprécier la dureté d’un noyau peut en réalité être trompeur.

La classification LOCS III [1] (fig. 1) vient à notre aide en quantifiant la couleur NC (nuclear color), le degré d’opacification NO (nuclear opalescence), les cataractes à noyau dur étant au minimum NC5 ou NO5. Mais une cataracte blanche peut cacher un noyau mou ou dur. L’interrogatoire peut venir en aide en précisant la rapidité d’installation des symptômes, encore faut-il que le patient ne soit pas en déni de baisse d’acuité visuelle, ce qui n’est pas rare dans ce type de cataracte. On peut trancher en pratiquant un examen OCT du segment antérieur couplé ou non à un femtolaser qui analyse parfaitement la structure du cristallin.

La particularité des cataractes brunes vient de la dureté du noyau et de l’épinoyau, les fibres corticales sont plus dures et plus adhérentes à la face postérieure du noyau. En pratique, cela a deux conséquences :

– l’hydrodissection visant à séparer cortex et noyau est limitée, le noyau étant facilement mobilisable. Lorsqu’elle est nécessaire, elle sera douce et réduite.

– dans le cadre du divide, l’aspiration des quadrants du noyau vers le centre peut être empêchée par la rigidité et l’adhérence des fibres corticales au noyau, ce qui impose une individualisation complète des quadrants.

Facteurs pénalisants

Comme[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur