Syndrome de traction vitréomaculaire : quand opérer, pour quels résultats ?

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Le syndrome de traction vitréomaculaire est une forme singulière des syndromes de l’interface vitréorétinienne, considérée par certains comme une forme particulière des membranes épirétiniennes idiopathiques, individualisée par d’autres comme une entité séparée. Il est classiquement considéré comme un syndrome provoquant une atteinte visuelle en raison d’une adhérence anormale du vitré à la rétine postérieure, souvent par l’intermédiaire d’une membrane épirétinienne, traction révélée lors d’un décollement postérieur du vitré. La limite avec les membranes épirétiniennes idiopathiques sans décollement du vitré est donc floue et on gardera pour sa définition le fait que l’adhérence du vitré provoque soit un œdème maculaire significatif, soit un soulèvement fovéolaire. Cette adhérence est de superficie variable, limitée à la fovéa ou étendue à toute la rétine maculaire et à la papille. Il y a en revanche un décollement du vitré périphérique dans au moins trois quadrants.

Considéré initialement comme un syndrome rare, il représente environ 2 % des cas opérés pour membrane épirétinienne idiopathique. La généralisation des explorations rétiniennes par OCT spectral domain permet de retrouver de nombreux cas d’adhérences vitréoma-culaires qui, lorsqu’elles sont associées à une pathologie rétinienne, ont pu faire croire à certains qu’elles sont à l’origine de cette pathologie. Récemment, des publications sur le rôle du syndrome de traction vitréomaculaire dans la genèse des complications néovasculaires de la DMLA, peut-être également dans certaines occlusions veineuses, sont à mettre en parallèle avec l’arrivée de traitement médicamenteux permettant de provoquer un décollement postérieur du vitré sans vitrectomie par injection intravitréenne de microplasmine. De même, des maladies rétiniennes par anomalies génétiques comme le rétino-schisis lié à l’X pourraient être guéries ou prévenues par une vitrectomie qui supprimerait des tractions sur une rétine anormale. Enfin, certains proposent une vitrectomie chez le diabétique, dès la preuve par OCT de l’absence de décollement postérieur du vitré. Si dans certains cas, le syndrome de traction est évident, ressemblant à ce qui est rencontré chez les patients non diabétiques et devant alors bénéficier des mêmes indications chirurgicales, il n’y a pour l’instant aucune preuve que la vitrectomie systématique sur vitré non décollé soit plus efficace que le laser,[...]

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À propos de l’auteur

Hôpital Fondation A. de Rothschild, PARIS.