Conjonctivites allergiques : quoi de neuf ?

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Quoi de neuf en épidémiologie ?

Il devient évident qu’il existe un lien entre le développement socio-économique et l’incidence de l’allergie, notamment oculaire. Alors que la prévalence des conjonctivites allergiques dans les pays développés se situe aux alentours de 20-25 %, elle ne représente que 17,2 % des motifs de consultation chez les moins de 15 ans dans l’Ouest du Bengale, en Inde [1]. Il a également été montré que l’incidence des rhinoconjonctivites allergiques est plus faible chez les enfants exposés à l’embargo de Cuba dans les années 1990 [2]. Le rôle des infections et de la dénutrition est évoqué. Appuyant l’hypothèse que l’exposition accrue aux infections diminue le risque d’allergie, une étude japonaise montre une diminution significative de la prévalence de la conjonctivite allergique selon le rang de naissance dans la fratrie [3].

Plusieurs facteurs de risque ont pu être mis en évidence parmi les publications. Etonnant, il semblerait exister dans une étude de cohorte américaine une association significative (AOR à 1,49 IC 95 %) entre rhino-conjonctivite et prévalence du cancer, et notamment du sein [4]. Moins surprenant, il est montré qu’une exposition aux chats pendant la première année de vie est associée aux allergies, spécialement dans les pays moins riches, et une exposition aux chats et chiens est un facteur de risque d’allergie chez les adolescents [5]. Mais connaissiez-vous les composés volatils microbiens ? Et pourtant, leur présence au domicile, tel que le 1-octène-3-ol, est associée à la conjonctivite allergique (OR à 3,5 IC 95 %) mais pas aux autres types d’allergie [6].

On connaissait le lien entre consommation excessive de viande et la goutte, mais pas pour la rhinoconjonctivite allergique ! C’est pourtant ce qui a été mis en évidence sur une étude sur 1 745 Japonaises enceintes, non retrouvé pour le poisson et les graisses [7]. Sur la même population, pas non plus de lien retrouvé avec le tabac [8]. Concernant le tabagisme parental, le lien avec l’asthme chez les enfants est établi, mais il est moins certain pour la rhinoconjonctivite et l’eczéma [9].

Enfin, une association significative est une fois de plus retrouvée entre troubles psychiques et maladies[...]

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À propos des auteurs

Cabinet Ophtalmologie Foch, BORDEAUX.

CHU, Rennes.