Comment manier la corticothérapie locale et générale en cabinet ?

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Le cortisol est une hormone naturelle, indispensable à la vie, synthétisée par les glandes surrénales sous le contrôle de l’hypophyse.

La découverte des corticostéroïdes de synthèse et de leur intérêt thérapeutique fut récompensé par l’attribution du prix Nobel de physiologie et de médecine à E.C. Kendall, T. Reichstein et P.S. Henck en 1950 [1]. Ils agissent à toutes les étapes de l’inflammation : ils inhibent la production de prostaglandines et d’autres médiateurs de l’inflammation. Ils exercent également une action immunosuppressive sur les lymphocytes T, antiangiogénique et antiproliférative.

Les glucocorticoïdes constituent le traitement symptomatique phare des pathologies inflammatoires, en particulier ophtalmologiques. Il faut tout de même garder à l’esprit qu’il ne s’agit pas d’une thérapeutique ciblée et que toute cortico-résistance ou cortico-dépendance doit faire évoquer une pathologie infectieuse, plus rarement néoplasique, sous-jacente.

Molécules et voies d’administration

Plusieurs formes galéniques sont disponibles :

>>> Corticoïdes “locaux” :

– topiques : collyres en solution ou en suspension, pommades, dont la viscosité permet de prolonger le contact avec la surface oculaire et la pénétration ;

– périoculaires, sous forme de préparations injectables pouvant être “retard” ;

– intravitréens.

>>> Corticoïdes généraux :

– oraux ;

– intraveineux, forme réservée à l’usage hospitalier.

1. Corticoïdes topiques

En raison de pharmacocinétiques très variables, il est difficile de comparer la puissance des différentes molécules entre elles [2].

Le[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, CHU, NANTES.