Rupture traumatique de la membrane de Bruch

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Épidémiologie, étiologie, physiopathologie

La rupture de la membrane de Bruch, encore appelée “rupture choroïdienne”, est présente dans environ 8 % des traumatismes oculaires. Lors du traumatisme, la brutale déformation du globe entraîne une déchirure de la membrane de Bruch (MB), souvent associée à une rupture de l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR) et de la choroïde [4]. Ces ruptures ont été classifiées en deux groupes : directe et indirecte [1]. Une rupture de la MB directe est antérieure et parallèle à l’ora serrata ; elle apparaît la plupart du temps en regard d’un impact initial localisé. Lorsque la contusion implique une surface de contact plus étendue, la rupture de la MB est postérieure, curviligne et concentrique à la papille ; elle est appelée indirecte. Les personnes présentant des stries angioïdes sont à haut risque de rupture de la MB par traumatisme mineur (fig. 1).

La rupture choroïdienne peut se compliquer d’une rupture rétinienne, sans rupture sclérale. Le tableau est décrit sous le nom de retinitis sclopetaria ou chorioretinitis proliferans. Cette lésion est, en général, secondaire à un traumatisme orbitaire par un projectile arrivant à grande vitesse [4].

Diagnostic

La rupture de la MB est rarement directement responsable de la baisse visuelle car elle est extrafovéale dans plus de 90 % des cas [6]. Cependant, la baisse d’acuité visuelle est souvent majeure, due soit à des hémorragies sous-rétiniennes, pré-rétiniennes ou vitréennes, soit liée à d’autres complications post-traumatiques du segment postérieur.

>>> L’examen du fond d’œil initial met rarement en évidence la rupture de la MB car celle-ci est masquée par des hémorragies sous-rétiniennes. La résorption des hémorragies se fait en 3 à 4 semaines laissant alors apparaître une ligne d’un blanc jaunâtre, curviligne, correspondant à la cicatrice de la rupture de la MB [4]. Des altérations de l’EPR peuvent être associées.

>>> L’angiographie à la fluorescéine réalisée précocement après le traumatisme ne permet pas, le plus souvent, de visualiser la rupture de la MB alors masquée par les hémorragies sous-rétiniennes. Après résorption des hémorragies, -l’angiographie à la fluorescéine montre une hypofluorescence des lignes de rupture de la MB au temps précoce, suivie d’une imprégnation progressive[...]

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