L’incontournable électrorétinogramme et sa grille de lecture

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Le protocole

Il est nécessaire que l’ERG soit réalisé selon le protocole standard de l’ISCEV (International Society for Clinical Electrophysiology of Vision www.iscev.org), c’est-à-dire après dilatation pupillaire, en respectant les deux phases successives d’adaptation à l’obscurité de 20 minutes, puis à la lumière de 10 minutes, et de préférence en utilisant des électrodes actives cornéo-sclérales.

Dans le protocole standard :

– les stimulations se font, dans une coupole en champ total, ou Ganzfeld, avec flashs lumineux blancs ;

– chaque enregistrement est désigné par le nom de l’examen (ERG), l’intensité lumineuse du stimulus (exemple : 3,0 cd. s/m2) et l’état d’adaptation de la rétine (scotopique ou photopique). L’intensité lumineuse est d’autant plus faible que le filtre d’atténuation est élevé (d’un filtre fortement atténuateur de 25 dB à aucune atténuation ou 0 dB).

On enregistre 5 types de réponses de la rétine :

– après adaptation à l’obscurité : (1) la réponse des bâtonnets, (2) la réponse mixte cônes/bâtonnets dont on extrait par filtration électronique (3) les potentiels oscillatoires scotopiques. Ces derniers reflétent essentiellement l’activité des cellules amacrines. Ils ont un intérêt limité dans le diagnostic des rétino-pathies héréditaires et nous ne les analyserons pas dans cet article.

– puis, après adaptation à la lumière (4 et 5), les réponses issues des cône.

Ces stimulations suffisent à diagnostiquer les principales rétinopathies. Des stimulations complémentaires sont réalisées pour distinguer des formes cliniques rares et orienter le diagnostic en biologie moléculaire. Par exemple : des stimulations colorées permettent de mieux différencier les formes rares de dysfonction des cônes ; des stimuli de durée plus longues que le flash (ON – OFF) peuvent être utiles pour différencier les formes complètes ou incomplètes des héméralopies.

D’autres protocoles que le protocole ISCEV sont possibles, mais ils ne permettent pas des comparaisons entre les équipes et nécessitent que le laboratoire qui les utilise fasse ses propres normes sur un nombre de sujets plus importants. L’utilisation de protocoles adaptés (moins longs) est toléré par les standards de l’ISCEV chez l’enfant.

Grille de lecture de[...]

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