Anti-VEGF : une étude de cohorte prospective à 2 ans en Inject and Extend

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Abedi F, Wickremasinghe S, Islam AF et al. Anti-VEGF treatment in neovascular Age-Related Macular Degeneration : a treat-and-extend protocol over 2 years. Retina, 2014;34:1531-8.

Le débat reste ouvert concernant la meilleure stratégie d’utilisation des anti-VEGF. Depuis quelques années, de nombreux protocoles de suivi et de réinjections ont été décrits (Continu, Inject and Extend, pro re nata…) :

– le protocole continu est celui des études de référence sur les anti-VEGF. Il comporte des retraitements à dates fixes, parfois associés à des contrôles en imagerie ;

– le protocole Inject and Extend permet d’espacer progressivement les injections. Ce protocole, assez largement adopté, implique la réalisation d’injections (IVT) alors que le patient va bien, en anticipant la reprise ultérieure des phénomènes exsudatifs ;

– le protocole pro re nata (p.r.n.) repose sur un rythme de contrôles fixes, le plus souvent mensuels, permettant de décider si une nouvelle IVT d’anti-VEGF est nécessaire ou non. Ce protocole a été utilisé dans l’étude PrONTO. L’inconvénient de la méthode est le risque d’un allègement progressif du nombre des traitements alors que les phénomènes exsudatifs ne sont pas totalement maîtrisés, ce qui majore le risque d’une baisse progressive de l’acuité visuelle.

Alors que le protocole continu, peu utilisé en pratique, a été validé par les études princeps MARINA et ANCHOR [1, 2], que le protocole p.r.n. a été considéré comme validé par l’étude PrONTO et a fait récemment l’objet de l’étude SUSTAIN, peu d’études ont validé le protocole Inject and Extend. Ce protocole est pourtant largement utilisé. En France en particulier, l’analyse rétrospective en 2011 de 38 patients traités en Inject and Extend par les Drs Oubraham et Cohen avait montré un meilleur gain visuel (+ 8,5 lettres) que celui de patients traités en p.r.n. [3].

Dans cette étude de cohorte prospective australienne, 120 patients présentant des néovaisseaux choroïdiens de la DMLA ont été traités selon le protocole Inject and Extend. Les patients recevaient initialement trois injections intravitréennes (IVT) mensuelles de ranibizumab ou de bévacizumab. Ces injections mensuelles étaient poursuivies jusqu’à ce que les signes d’activité des néovaisseaux soient résolus. Les signes d’activité néovasculaire comportaient la présence de fluides intra ou sous-rétiniens, la perte d’acuité visuelle (au moins 0,5 lettre), la survenue ou la persistance d’une hémorragie sous-rétinienne.

Lorsque les phénomènes exsudatifs étaient résolus, l’intervalle de la prochaine visite associée à une injection était prolongé de 2 semaines (l’intervalle pouvait être prolongé jusqu’à un maximum de 12 semaines). En cas de reprise des signes d’activité des néovaisseaux choroïdiens, l’intervalle[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.