Quoi de neuf en chirurgie réfractive ?

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Ces techniques, dites “FLEx” (Femto-second laser-assisted lenticule extraction), sont fondées sur le retrait manuel d’un lenticule stromal dont la découpe “en bloc” est assistée par le laser femtoseconde, et doivent être effectuées au moyen du la ser femtoseconde VisuMax (Carl Zeiss Meditec). Le ReLEx et le SMILE ne constituent pas de véritables révolutions conceptuelles, mais plutôt des évolutions de la technique du “kératomileusis in situ”. Le principe de la correction réfractive ainsi délivrée est en effet identique à celui du Lasik : elle repose sur le retrait d’un lenticule de tissu stromal dont la puissance réfractive, soustraite à celle du dioptre cornéen, vient compenser celle du défaut réfractif oculaire. Seule l’utilisation du laser femtoseconde est requise pour la réalisation de l’étape de découpe stromale en technique FLEx, le lenticule prédécoupé étant ensuite retiré manuellement “en bloc”. En Lasik et PKR, le volume équivalent à ce lenticule est progressivement “photoablaté”, de manière automatisée, par le laser Excimer.

Les techniques FLEx sont uniquement destinées à la correction de la myopie et de l’astigmatisme myopique composé ; elles ne permettent pas en revanche de corriger l’hypermétropie. Cette limite tient certainement en large part à la topologie du lenticule réfractif qui devrait, dans ce cas, être disséqué puis retiré afin d’augmenter la cambrure cornéenne centrale et ainsi le pouvoir optique de la cornée. Ce lenticule, qui serait nécessairement plus large et plus volumineux que dans le cas d’une correction myopique – en raison de l’importance du volume tissulaire nécessaire pour effectuer un raccord harmonieux avec la périphérie cornéenne – devrait en effet présenter, dans le même temps, une épaisseur nulle au centre. En raison de ces contraintes, il est dès lors probable que la correction des amétropies positives par la technique SMILE ne pourrait être effectuée avec une efficacité comparable à celle du Lasik.

Outre l’économie du recours à la technologie Excimer qu’il permet, le SMILE se distingue du Lasik par le caractère manuel du retrait du lenticule réfractif, effectué grâce à une petite incision (fig. 1), sans qu’il soit besoin de réaliser une large découpe circulaire et de procéder au soulèvement d’un volet cornéen superficiel. La réalisation d’un capot en Lasik ou en ReLEx peut en effet susciter une appréhension chez certains patients ; de ce point de vue, le SMILE peut apparaître comme une alternative rassurante, susceptible d’accroître le contingent des candidats à une chirurgie réfractive cornéenne. Faut-il pour autant considérer que la perspective d’une correction intra-stromale, sans capot, pourrait à terme ébranler la suprématie du Lasik en chirurgie cornéenne de la myopie ?

L’absence de découpe de volet stromal permet certes[...]

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À propos de l’auteur

Hôpital Fondation Rothschild, PARIS.