Relation structure-fonction dans le glaucome : place des cellules ganglionnaires rétiniennes

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Une étude [1] a montré que des experts du glaucome interrogés sur la foi des seules lésions anatomiques surestimaient souvent le déficit périmétrique associé. Ce trait est caractéristique du glaucome : dans les neuropathies optiques inflammatoires ou toxiques, par exemple, l’atteinte périmétrique est habituellement plus importante que ne le laisse supposer l’atteinte anatomique. L’atrophie de la papille peut aussi être sous-estimée au fond d’œil en cas de petite papille chez l’hypermétrope dont l’excavation ne sera perceptible qu’au stade avancé (fig. 1). Inversement, une grande papille avec un rapport C/D important peut suggérer à tort une perte en fibres alors que l’excavation peut être physiologique.

Chez les non-experts, l’OCT est plus performant pour la détection des atteintes structurelles que l’analyse de la tête du nerf optique au fond d’œil. Les informations quantitatives précises et reproductibles que fournit l’OCT permettent d’essayer de comprendre les relations entre structure et fonction. Cette relation structure-fonction reste par essence non linéaire du fait de l’expression du champ visuel à partir d’une unité logarithmique, le décibel. Mais l’étude des corrélations entre structure et fonction reste imprécise du fait des limites de chaque examen.

L’OCT présente une forte variabilité d’un individu à l’autre au stade précoce de la maladie, en raison de l’intervalle de confiance du contenu normal en fibres du nerf optique, qui peut aller de 800 000 à 1 600 000 et d’une variation physiologique du simple au double. En revanche, aux stades de glaucome évolué, la variabilité interindividuelle des mesures en OCT s’estompe avec un effet plancher, et la corrélation entre altérations structurelles et périmétriques s’améliore.

Pour le suivi d’un même patient, l’OCT est très reproductible, avec une marge d’erreur de l’ordre de 3 à 4 microns. Inversement, la périmétrie présente une grande variabilité d’un examen à l’autre, en fonction de la fatigue du patient, de sa capacité d’attention etc.

Ainsi, quels que soient les examens pratiqués (fond d’œil, OCT et périmétrie) et malgré leur répétition, les sources d’erreur sont nombreuses et la relation structure-fonction est en réalité[...]

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