Intérêt des lasers rétiniens multispots

0

Dans les années 1940, c’est Gerhard Meyer-Schwickerath qui a eu le premier l’idée de canaliser l’énergie lumineuse afin d’obtenir une brûlure thérapeutique du tissu rétinien. Le système a ensuite été adapté sur une lampe à fente et amélioré dans les années 60. Ces lasers permettaient de délivrer un seul impact à la fois d’une durée minimale de 100 ms. Les séances de traitement pouvaient donc être longues et douloureuses pour le patient.

En 2006, la société OptiMedica a développé un laser multispots semi-automatisé qui permet la délivrance rapide d’impacts de laser multiples, de 532 nanomètres de longueur d’onde (laser YAG doublé). Une seule impulsion sur la pédale provoque une salve d’impacts qui suivent un schéma de tir groupé (pattern) prédéterminé : carré, cercle, arc de cercle ou grille maculaire (fig. 1).

Les impacts sont délivrés séquentiellement de manière très rapide. Ils ont une courte durée, de 10 à 20 ms (au lieu de 100 ms pour les lasers conventionnels). Vingt-cinq impacts (5 × 5) peuvent être délivré en seul coup de pédale, ce qui est inférieur au mouvement oculaire (0,5 s) [1].

Le premier appareil commercialisé a été le PASCAL (Pattern Scan Laser system, Topcon Medical Laser Systems). D’autres appareils ont été commercialisés depuis : le Vitra Multispot Laser et le Supra Scan Laser (Quantel Medical), le Visulas 532s VITE (Carl Zeiss Meditec) et le MC-500 Vixi (Nidek). Initialement développé dans le vert, les dernières machines proposent un laser de longueur d’onde jaune (577 nm). Cette longueur d’onde permet une utilisation d’une puissance moindre afin de procéder au traitement (vs 532 nm) car elle est mieux absorbée par la mélanine/oxyhémoglobine, qu’elle possède une excellente transmission à travers les milieux opaques et qu’elle est peu ou pas absorbée par les pigments xanthophylles [2].

Effets des temps d’exposition sur le tissu rétinien

La diffusion de l’énergie du laser au niveau de la rétine dépend de la durée des impacts. Les impacts du laser conventionnel d’une durée de 100 à 200 ms s’accompagnent d’une diffusion au niveau de l’épithélium pigmentaire, de la rétine interne et de la choroïde, responsable d’un élargissement des cicatrices, d’une atrophie des couches rétiniennes internes et de douleur. Les impacts de 10 à 20 ms entraînent[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Centre ophtalmologique de l’Odéon, Hôpital Lariboisière, Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité, PARIS.