Drusen calcifiés : un marqueur de l'atrophie géographique

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Suzuki M, Curcio CA, Mullins RF, Spaide RF. Refractile drusen: Clinical Imaging and Candidate Histology. Retina, 2015;35:859-865.

Les auteurs visaient à mieux comprendre la nature et le processus évolutif des drusen calcifiés, observés chez les patients atteints de DMLA (fig. 1).

Les drusen calcifiés ont d’abord été décrits par Gass qui avait imaginé la présence de calcium d’après leur aspect en biomicroscopie [1]. Peu après, Green et Key avaient montré en histologie la présence de particules de calcium dans -certains drusen [2]. D’autres auteurs ont par la suite discuté ou confirmé ces notions. Plus récemment, en 1998, Finn et al. ont réalisé chez un patient atteint de maculopathie liée à l’âge (MLA) une étude histologique avec une technique particulière, montrant une haute concentration de calcium dans tous les drusen étudiés. Pour ces auteurs, le calcium était présent dans des structures sphériques de petite taille avec un aspect en lamelles concentriques [3]. En 2008, Klein et al. ont montré la corrélation des drusen calcifiés avec le développement d’une atrophie géographique [4].

Les auteurs de cette étude ont corrélé les données d’une étude rétrospective sur 14 yeux de 10 patients, avec une étude histologique sur des drusen contenant des sphérules en phosphate de calcium. Ils montrent que les drusen calcifiés, qu’ils renomment “refractiles” en raison de leur caractère réfringent sur les clichés couleurs, sont une forme évolutive de drusen caractérisés par une atrophie de l’épithélium pigmentaire (fig. 2). L’atrophie progressive fait apparaître des sphérules de phosphate de calcium responsable de cet aspect brillant lors de l’examen du fond d’œil. Ces drusen semblent avoir une évolution progressive depuis la partie centrale de la macula où l’atrophie est relativement importante et la partie plus périphérique où il persiste un épithélium pigmentaire en regard de ces drusen. L’épithélium pigmentaire masquant alors la réflectivité des sphérules de calcium.

Les auteurs proposent une schématisation du processus d’atrophie de l’épithélium pigmentaire associée à une augmentation de la réflectivité, qui correspond à l’aspect des drusen en biomicroscopie (fig. 3).

L’article propose ainsi une révision de la pathogénie de certains drusen en fonction de leur composition en phosphate de calcium et du caractère plus ou moins atrophique de l’épithélium pigmentaire sus-jacent. Les aspects décrits pourraient inciter à rediscuter celui des “ghost”[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.