Nouvelle classification des pathologies de l’interface vitréorétinienne

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La multiplication de la pratique des OCT (Optical coherence tomography) depuis quelques années a permis de mieux connaître l’interface vitréorétinienne, en particulier les pathologies liées à l’apparition d’un décollement postérieur du vitré (DPV) anormal.

Cependant, un certain flou persiste entre le normal et le pathologique, ce qui pourrait devenir un problème en raison des nouveaux traitements non chirurgicaux qui offrent des options thérapeutiques.

Il devient encore plus important de savoir de quoi nous parlons quand nous évoquons par exemple le terme d’adhérence vitréomaculaire. De même, le syndrome de traction vitréomaculaire n’a jamais eu de véritable classification acceptée [1].

Quelle différence y a-t-il entre une traction vitréofovéolaire et une menace de trou maculaire ? Concernant le trou maculaire, la classification de Gass [2], la plus acceptée internationalement, a été faite simplement par examen du fond d’œil et de clichés. Les apports de l’OCT l’ont un peu modifié [3]. Mais dans cette classification, les trous de stade 1 – qu’ils soient 1A ou 1B, sans même parler des stades 0 (terme encore moins universellement accepté que les autres) – sont des tractions vitréomaculaires, mais certainement pas des trous.

Il était donc nécessaire de classifier d’une nouvelle façon les pathologies de l’interface vitréorétinienne, incluant les adhérences, les tractions et les trous maculaires.

Pour ce faire, un groupe d’experts internationaux s’est réuni à plusieurs reprises, comparant des dizaines de clichés d’OCT, pour publier en 2013 [4] une classification unifiée de ces pathologies essentiellement basée sur l’OCT. Nous en rapportons ici simplement les principaux aspects.

Le DPV

Le vitré remplit complètement l’œil depuis la naissance, et commence à se séparer de la rétine à un âge variable, lié aux modifications de structure du collagène et de l’acide hyaluronique qui le compose. Ce DPV se produit presque toujours de la même façon, commençant en temporal de la macula pour se propager vers la papille (fig. 1). Encore une fois, ce phénomène est normal, et trouver un vitré attaché à la fovéa lors d’un OCT n’a aucune valeur patho-logique.

L’adhérence vitréomaculaire (AVM)

Elle[...]

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À propos de l’auteur

Hôpital Fondation A. de Rothschild, PARIS.