Intérêt du ranibizumab administré de façon bimestrielle pour les néovaisseaux de la DMLA

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Depuis l’introduction des anti-VEGF, différentes stratégies de traitement ont été mises en œuvre. Le ranibizumab et le bevacizumab ont ainsi été administrés suivant divers protocoles : injections mensuelles, traitement à la demande (PRN), inject and extend. Plus récemment, l’aflibercept a obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) avec un schéma de traitement fixe bimestriel. Les études VIEW1 et VIEW2 ont montré qu’avec ce rythme d’injection, le gain d’acuité visuelle obtenu avec l’aflibercept, au terme d’un an de traitement, n’était pas inférieur à celui constaté avec le ranibizumab injecté mensuellement [1]. Cependant, les études VIEW ne comportaient pas de bras de traitement où le ranibizumab était injecté tous les 2 mois. On peut donc légitimement se demander si un schéma d’injection bimestriel réalisé avec du ranibizumab aurait pu permettre un gain d’acuité visuelle similaire à celui obtenu avec l’aflibercept. Nous nous proposons de résumer les données disponibles sur ce sujet.

Injections bimestrielles de ranibizumab : les études

À ce jour et à notre connaissance, seules trois études ont évalué l’efficacité d’un schéma de traitement bimestriel utilisant le ranibizumab ou le bevacizumab. Aucune étude face/face n’a comparé aflibercept et ranibizumab ou bevacizumab avec un tel schéma de traitement.

Notre équipe a récemment publié les résultats d’une étude portant sur 30 patients ayant bénéficié d’un rythme bimestriel d’injections de ranibizumab [2]. Tous les patients ont reçu initialement trois injections intravitréennes (IVT) mensuelles consécutives de la molécule, suivies d’une injection systématique de ranibizumab tous les 2 mois. Le médecin examinateur pouvait, pour des raisons éthiques, décider de proposer des injections supplémentaires dans l’intervalle, sur des critères d’activité néovasculaire prédéfinis. Le suivi des patients était mensuel. Au terme de 1 an de suivi, 27 patients étaient restés dans l’étude.

92,5 % des patients avaient une perte d’acuité visuelle < 15 lettres. Seuls 2 patients ont perdu plus de 15 lettres (secondairement à une déchirure de l’épithélium pigmentaire et à une évolution fibreuse). Un gain moyen de 8,4 lettres est constaté à 1 an,[...]

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À propos de l’auteur

Centre d’Imagerie et de Laser, PARIS. Hôpital Avicenne, BOBIGNY