Le terme d’atrophie géographique est-il approprié ?

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Schmitz-Valckenberg S, Sadda S, Staurenghi G et al. CAM (Classification of Atrophy Meeting)-Group. Geographic Atrophy: Semantic Considerations and Literature Review. Retina, 2016;36:2250-2264.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) atrophique représente encore un défi thérapeutique important. Alors que plusieurs traitements sont en cours d’évaluation, la définition de la maladie reste encore très imprécise. Un panel d’experts (Classification of Atrophy (CAM) – group) a évalué les disparités de classements de patients types et discute l’opportunité d’une meilleure nomenclature.
Le terme d’“atrophie géographique de l’épithélium pigmentaire” a d’abord été utilisé au début des années 1960 chez des patients présentant des uvéites postérieures. Il a ensuite été utilisé pour la DMLA. Le terme “épithélium pigmentaire” a peu été un oublié et la notion d’atrophie géographique désigne habituellement les lésions en plages des formes non exsudatives évoluées de la DMLA qui s’étendent de la rétine externe jusqu’à l’épithélium pigmentaire et à la choriocapillaire.

Le terme “géographique” fait référence à la similitude des limites précises dentelées de ces lésions sur des clichés couleurs avec un aspect proche de ce qui est observé sur des cartes de géographie. Pour définir des critères de traitements ou pour vérifier l’efficacité de traitements futurs, il serait utile de pouvoir standardiser la mesure de la taille de ces lésions. À l’heure de l’imagerie multimodale, la comparaison de mesures manuelles ou semi-automatisées montre de grandes différences de résultats. Ces différences semblent liées à l’utilisation de modalités d’imagerie finalement très variées entre les clichés monochromatiques, l’autofluorescence, l’OCT ou l’angiographie à la fluorescéine.

Sur le plan de la pathogénie, il apparaît que la différence entre DMLA atrophique et DMLA exsudative n’est pas tranchée mais qu’il existe probablement un continuum entre les deux affections. Les formes évoluées de DMLA atrophique correspondraient à des patients n’ayant simplement pas développé de néovaisseaux (fig. 1). En outre, plusieurs auteurs ont montré que des patients traités par anti-VEGF pour des néovaisseaux choroïdiens développaient des plages d’atrophie [1,2]. Il reste actuellement difficile de déterminer si ces plages d’atrophie sont provoquées par les anti-VEGF.

Pour certains auteurs, le terme atrophie géographique est réservé à des patients n’ayant jamais présenté de néovaisseaux choroïdiens. Pour d’autres, ce type d’antécédent n’est[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.