Choroïdite multifocale : foyer inflammatoire actif ou néovaisseaux ?

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Astroz P, Miere A, Mrejen S et al. Optical Coherence Tomography Angiography To Distinguish Choroidal Neovascularization From Macular Inflammatory Lesions In Multifocal Choroiditis. Retina, 2017. Epub ahead of print.

Il reste encore actuellement difficile de déterminer si la choroïdite multifocale et la choroïdite ponctuée interne correspondent à des entités différentes ou si elles sont en rapport avec la même affection [1]. De nombreux auteurs regroupent les deux entités sous le terme de choroïdite
multifocale (MCF) [2].

La MFC concerne typiquement des femmes jeunes avec une faible myopie. L’affection est caractérisée par des foyers d’inflammation choriorétiniens survenant par poussées successives et les patients se présentent avec des foyers cicatriciels d’âge différents [3]. Surtout, la survenue de néovaisseaux choroïdiens est une complication fréquente qui conditionne le pronostic visuel des patients [4].

En pratique, devant une baisse de vision chez patiente avec une CMF, il est difficile de déterminer s’il s’agit d’un simple foyer inflammatoire, de néovaisseaux choroïdiens ou de l’association des deux.

L’évolution des moyens diagnostiques a permis aux auteurs successifs de proposer des critères diagnostiques reposant sur l’angiographie à la fluorescéine, l’angiographie ICG, l’OCT spectral domain (OCT-SD) et plus récemment sur l’OCT-angiographie (OCT-A) [5-7].

L’article de Astroz récemment publié dans Retina analyse les données de dix-huit yeux chez 13 patients (11 femmes) atteints de CMF. L’âge moyen était 42,9 ± 13,4 ans.

Un bilan d’imagerie multimodal sans OCT-A a d’abord permis de classer les lésions en foyer inflammatoire actif ou inactif et néovaisseaux choroïdiens actifs ou inactifs. Les auteurs ont ensuite analysé les images d’OCT-A à la recherche d’images de flux. Un flux vasculaire anormal a été repéré pour tous les néovaisseaux actifs (9/9), dans la plupart des néovaisseaux inactifs (5/6) mais aussi pour deux lésions (sur 14) qui avaient été classées “foyer inflammatoire actif”. Au contraire, aucun des foyers inflammatoires inactifs n’avait de flux sanguin anormal.

L’OCT-A a ainsi a permis de montrer la présence de néovaisseaux choroïdiens pour 14 % des lésions étiquetées “foyers inflammatoires actifs” après le bilan d’imagerie multimodal.

Les auteurs concluent que l’intégration de l’OCT-A au bilan d’imagerie multimodal conventionnel permet de mieux caractériser les foyers inflammatoires et les néovaisseaux choroïdiens de la choroïdite multifocale. Par[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.