OCT-angio : il rend l’angiographie très rarement nécessaire

0

L’angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine constituent les techniques classiquement utilisées pour étudier les vascularisations rétiniennes et choroïdiennes. Elles nécessitent l’injection de produit de contraste pouvant entraîner des effets secondaires graves [1]. De plus, les techniques angiographiques ne permettent l’obtention que d’images en 2 dimensions. Cela limite la distinction des différents plexus vasculaires rétiniens. L’étude de la vascularisation choroïdienne est, elle, rendue difficile par l’hyperfluorescence tardive à l’angiographie (à la fluorescéine et au vert d’indocyanine) qui masque la vascularisation choroïdienne ainsi que la visualisation de la choriocapillaire.

L’OCT angiographie (OCT-A) est une technologie qui permet de visualiser la vascularisation rétinienne et choroïdienne sans injection de produit de contraste [2]. C’est une technique non invasive et qui peut être répétée de façon simple. De plus, l’OCT-A permet l’obtention d’images en 3 dimensions. La technique de l’OCT-A est basée sur l’exploitation du signal OCT. Son principe est d’utiliser les variations de signal OCT créées par les particules en mouvement comme les érythrocytes. Le signal OCT provenant de structures immobiles (comme la rétine neurosensorielle) ne change pas alors que celui provenant de structures mobiles (comme les érythrocytes) varie au cours du temps. Pour différencier les particules en mouvement des tissus immobiles, des scans sont répétés en un même point. Les changements de signal OCT au cours du temps sont traités à l’aide d’un algorithme mathématique afin d’obtenir un signal d’OCT angiographie. L’OCT-A permet la visualisation des différents plexus vasculaires rétiniens mais aussi de la choriocapillaire.

L’OCT-A trouve donc tout son intérêt dans l’imagerie de pathologies vasculaires comme les occlusions veineuses ou la rétinopathie diabétique. Elle permet également l’étude, de façon fiable, de la zone avasculaire centrale [3]. Il est aussi possible de visualiser les zones d’ischémie en moyenne périphérie ainsi que les néovaisseaux prérétiniens (fig. 1).

Une des principales applications cliniques de l’OCT-A est la recherche de néovaisseaux choroïdiens, en particulier dans la DMLA. L’OCT-A en face, permet dans la majorité des cas de mettre en évidence les néovaisseaux de type 1 (sous-épithéliaux) et de type 2 (pré-épithéliaux) (fig. 2).


Une autre pathologie a largement bénéficié des progrès apportés par l’OCT-A. Il s’agit de la choriorétinite séreuse centrale (CRSC). La forme chronique de la CSRC peut se compliquer de néovaisseaux choroïdiens. L’OCT-A a permis d’étudier la présence de néovaisseaux au sein des décollements de l’épithélium pigmentaires (DEP) plats irréguliers retrouvés dans la CRCS[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, CHU, BORDEAUX.