Éditorial

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L’œdème maculaire reste la principale cause de mauvaise vision chez les patients diabétiques, en particulier chez les diabétiques de type 2. Il peut s’associer à tous les stades de rétinopathie diabétique (RD), même si sa prévalence augmente avec la sévérité de la RD, et atteint près de 10 % de la population diabétique. La pathogénie de l’œdème maculaire diabétique (OMD) est complexe et multifactorielle. Il ne faut pas oublier que l’OMD s’inscrit dans une pathologie systémique dont il est l’une des complications. Il est donc certain qu’hyperglycémie, hypertension artérielle – parfois majorée par une apnée du sommeil fréquente chez le diabétique –, dyslipidémie et dysfonction rénale jouent un rôle majeur dans son apparition et son aggravation.

Comme le rappelle Evelyn Mensah, le contrôle des facteurs systémiques est donc essentiel et indispensable. Néanmoins, le contrôle de ces facteurs est souvent difficile à obtenir et l’effet bénéfique de ce contrôle sur l’OMD peut être différé de plusieurs mois. Il ne faut donc pas attendre d’obtenir ce contrôle pour débuter le traitement spécifique de l’OMD par injections intravitréennes (IVT), le contrôle des facteurs systémiques et le traitement intravitréen doivent être menés conjointement. En effet, la persistance de l’OMD due au retard de la mise en route du traitement intravitréen peut entraîner des lésions rétiniennes irréversibles et est délétère pour la fonction visuelle.

Le traitement des facteurs systémiques associés au laser est resté pendant de très nombreuses années le seul traitement disponible de l’OMD, nous conduisant souvent à une impasse thérapeutique. L’avènement des traitements par IVT d’anti-VEGF ou de corticoïdes a permis d’améliorer considérablement le pronostic fonctionnel de l’OMD et la qualité de vie des patients. Plusieurs molécules ont maintenant l’AMM et sont remboursées pour le traitement de l’OMD.

Un bilan préthérapeutique complet de l’OMD et du patient diabétique est indispensable pour guider le choix entre ces différents traitements. Il permettra de déterminer le phénotype de l’OMD et d’évaluer les facteurs influençant la décision thérapeutique. Dans certains cas rares, comme l’indique Florian Farguette, l’examen clinique et par tomographie en cohérence optique objectivera une traction vitréomaculaire aggravant l’OMD. Une vitrectomie peut alors être proposée, c’est le seul cas où son efficacité a été démontrée. L’indication de vitrectomie dans le traitement de l’OMD est donc limitée.

Dans tous les autres cas d’OMD atteignant la région centrale associé à une baisse d’acuité visuelle, un traitement par IVT doit être proposé en première intention sans retard. Le choix se fait entre 2 classes thérapeutiques, anti-VEGF et corticoïdes. Comme nous le rapporte[...]

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À propos de l’auteur

Université Paris 7, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.