“Docteur, pourriez-vous me donner aussi une ordonnance de lentilles ?
– Ce serait pour les mettre tous les jours ou de temps en temps ?
Réponses au choix :
– Le plus possible.
– De temps en temps, pour le sport, les soirées, quand je porte le masque.
– Je ne sais pas encore. Qu’est-ce que vous me conseillez pour commencer ?”
Particularités de la surface oculaire à l’âge de la presbytie
Outre les particularités visuelles et accommodatives de cette large tranche d’âge, certains facteurs locaux sont à prendre en compte lors de l’adaptation ou du renouvellement des lentilles de contact.
Ainsi, la sensibilité cornéenne diminue avec l’âge à partir de 40 ans, avec un maximum en plateau entre 50 et 65 ans [1]. La sécheresse oculaire augmente et accélère cette perte de sensibilité [2]. Cette hyposensibilité diminue par ailleurs la sécrétion lacrymale réflexe, ce qui déclenche ou aggrave la sécheresse. La sécrétion lacrymale réflexe diminue de 70 % entre 20 et 80 ans, alors que la sécrétion basale se maintient.
À l’âge de la ménopause ou de l’andropause, le déséquilibre hormonal (notamment une insuffisance en androgènes) favorise généralement la sécheresse oculaire [3].
Le système immunitaire local diminue également avec l’âge, entraînant une modification de la flore conjonctivale, une certaine auto-immunité et des réactions inflammatoires.
Sont également responsables de la sécheresse oculaire : les troubles de la statique palpébrale, les blépharites chroniques (dont la rosacée), ainsi que les prises médicamenteuses systémiques ou topiques.
Quant à la conjonctive, son élasticité diminue avec l’âge, sa flore se modifie, elle favorise ainsi les conjonctivites et blépharites.
Enfin, les glandes de Meibomius sont essentielles pour la sécrétion de la partie[...]
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