Éditorial du Président du CFSR

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Cette année, le Club Francophone des Spécialistes de la Rétine a décidé de consacrer une matinée à la choroïde au cours de la journée digitale organisée par la Société Française d’Ophtalmologie.

La choroïde, placée entre la rétine et la sclère, est l’un des tissus les mieux vascularisés de l’organisme. Par gramme de poids, elle a une circulation sanguine quatre fois supérieure à celle du cortex rénal. Elle joue un rôle fondamental dans la dissipation thermique, l’oxygénation et l’apport de nutriments à l’épithélium pigmentaire, la rétine externe et la fovéa au niveau de la zone avasculaire centrale.

Parce qu’elle est située en arrière de l’épithélium pigmentaire, son examen est difficile en angiographie à la fluorescéine. L’angiographie au vert d’indocyanine, utilisant une longueur d’onde proche de l’infrarouge, a permis son exploration, en particulier les vaisseaux de la couche de Haller. La résolution de l’angiographie ne permet cependant pas la visualisation précise de la couche de Sattler et de la choriocapillaire.

La tomographie en cohérence optique a permis son examen de manière aisée et reproductible. La technique du Enhanced depth imaging (EDI) et surtout l’avènement de l’OCT Swept-Source, qui utilise un laser émettant une longueur d’onde autour de 1 050 nm, ont considérablement facilité l’imagerie de la choroïde. L’examen OCT permet désormais de visualiser les différentes couches et d’en mesurer très précisément l’épaisseur, ainsi que de réaliser une cartographie tridimensionnelle.

Si l’épaisseur de la rétine, en particulier la région maculaire, présente peu de variations chez les différents individus quelle que soit l’amétropie, il n’en est rien en ce qui concerne la choroïde. En effet, son l’épaisseur est extrêmement différente d’un individu à l’autre et présente également une variation topographique considérable chez un patient donné. Par ailleurs, il y a une diminution de l’épaisseur de la choroïde en fonction de l’âge et de la myopie, et même une variation nycthémérale. Ces différents éléments rendent difficile la mise au point d’un abaque permettant de définir une épaisseur normale pour un individu et une région de la choroïde donnés.

L’épaississement pathologique de la choroïde au cours de la pachychoroïde est responsable de l’apparition de plusieurs pathologies, notamment la CRSC, l’épithéliopathie et les néovaisseaux choroïdiens de type I associés à la pachychoroïde. La variabilité interindividuelle de l’épaisseur de la choroïde rend cependant difficile la définition exacte de cette entité et Spaide a récemment souligné les limites du concept [1].

De nombreuses études ont montré que la choroïde joue un rôle majeur dans la croissance de la sclère et les phénomènes d’emmétropisation. Les patients myopes[...]

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À propos de l’auteur

Centre ophtalmologique Transparence, TOURS.