Gestion chirurgicale de l’effusion uvéale

0

Le syndrome d’effusion uvéale (SEU) est une cause rare de décollement choroïdien (DC) associé à un décollement séreux rétinien (DSR). Ce syndrome a été décrit pour la première fois par Schepens et Brockhurst en 1963 [1]. Son incidence a été estimée entre 0,002 et 0,017 % dans une cohorte britannique [2]. Le SEU est classiquement associé à la nanophtalmie, définie soit par une longueur axiale inférieure ou égale à 20 mm, soit par une hypermétropie supérieure ou égale à 8 D [3], mais le SEU peut survenir en l’absence de cette anomalie de développement et de croissance oculaire [4].

Physiopathologie

Le SEU est une entité clinique caractérisée par un épaississement de la choroïde et par la présence secondaire de fluide sous-rétinien. Ces phénomènes font suite à une transsudation à partir des vaisseaux de la choriocapillaire, avec accumulation dans l’espace suprachoroïdien de protéines et, du fait du gradient osmostique, de liquide. Le SEU serait le résultat d’une congestion du système veineux choroïdien suite à un défaut d’évacuation du sang veineux par les vortiqueuses, qui sont comprimées par une sclère anormale [4]. Une autre hypothèse physiopathogénique serait une diminution du drainage uvéo-scléral par des modifications de la perméabilité et/ou de la texture sclérale [5].

Au niveau histopathologique, la sclère est classiquement épaissie et présente une désorganisation du collagène, dont les fibres ne sont plus parallèles à la surface du globe oculaire [3]. Ces anomalies pourraient avoir une origine congénitale et/ou dépendre de modifications sclérales liées à l’âge et/ou de modifications hormonales [6].

Le SEU constitue un diagnostic d’élimination qui est retenu après avoir éliminé une hypotonie, une inflammation, une tumeur et les autres étiologies de DC. Il faut différencier le SEU sur nanophtalmie/microphtalmie postérieure d’une effusion uvéale postopératoire [7].

Classification

Trois types de SEU ont été décrits [8]. Le type I concerne[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

CHU de TOULOUSE.