Le glaucome est une pathologie oculaire caractérisée par une perte progressive des fibres du nerf optique et une dégénérescence des cellules ganglionnaires de la rétine. Cette pathologie devrait concerner environ 112 millions de personnes dans le monde en 2040.

Le champ visuel humain est divisé en deux principales régions appelées centrale et périphérique. Le champ visuel central couvre 10 à 20° selon les manuels de vision. Il comporte la plus grande densité de cellules réceptrices (cônes et bâtonnets). De ce fait, la vision centrale permet une perception de haute résolution spatiale des détails et des couleurs. Elle est impliquée dans la lecture, la reconnaissance des objets, la reconnaissance des visages et l’ajustement des gestes pour saisir des objets. Le champ visuel périphérique couvre environ 90° de part et d’autre du centre. La densité des cellules réceptrices y est plus faible, et le nombre de cônes, les cellules permettant la vision des couleurs, y est réduit à 5 %. De ce fait, la vision sur les côtés est relativement grossière. Comme l’illustre la figure 1, elle ne permet pas la perception des détails comme des lettres, les traits du visage ou de trouver un objet dans un environnement encombré (par exemple, un livre sur une étagère de librairie) sans bouger les yeux pour placer chaque objet en vision fovéale. La vision périphérique est impliquée dans l’orientation spatiale et la mobilité.

Comme la perte du champ visuel évolue de la périphérie vers le centre dans le glaucome, les études sur les déficits fonctionnels se sont principalement focalisées sur la mobilité et, surtout, sur les risques de se heurter à des objets au cours des déplacements ou les risques de ne pas détecter des panneaux routiers ou un danger dans la conduite automobile [1]. En effet, plusieurs études[...]

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