Pédiatrie

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Les pathologies de la surface oculaire chez l’enfant constituent un enjeu majeur pour les ophtalmologistes, étant donné leur impact significatif sur la qualité de vie et le développement visuel des jeunes patients. La prise en charge de ces troubles commence par la compréhension des différences physiologiques entre enfants et adultes au niveau de la surface oculaire. Cela permettra de mener un interrogatoire et un examen clinique de l’œil et de ses annexes, adapté à la consultation pédiatrique, différant surtout par la collaboration enfant-parent/entourage-médecin. En effet, pour nos tout petits patients, le défi de la consultation réside dans l’absence d’un recueil direct de la symptomatologie en raison d’un âge préverbal ou par opposition du patient lors de l’examen rendant la recherche de signes cliniques plus complexes.

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En France, on estime entre 10 et 15 % la population pédiatrique présentant une affection visuelle. Cela peut se traduire par une amétropie, un strabisme ou une pathologie ophtalmologique plus grave. En l’absence de dépistage, les retentissements fonctionnels peuvent être majeurs et mener à la malvoyance profonde ou la cécité, avec des retentissements socio-économiques à tout âge. Les dernières recommandations identifient des facteurs de risque spécifiques, mais également des signes d’alerte à connaître afin d’optimiser l’adressage et la prise en charge des patients. En l’absence de ces signes et en plus des contrôles visuels prévus par le carnet de santé, un dépistage général est recommandé à l’âge de 4 ans.

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Toute première consultation pour un nystagmus d’apparition récente chez un nourrisson ou un enfant impose un examen oculomoteur précis afin d’en déterminer le type, puis un examen clinique rigoureux des segments antérieurs et postérieurs. L’identification de la variété de nystagmus permet d’orienter l’examen clinique et paraclinique, de solliciter si besoin les examens complémentaires pertinents, principalement l’IRM et l’ERG (électrorétinogramme) global, et de proposer une prise en charge thérapeutique adaptée.

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Les troubles oculomoteurs de l’enfant, pouvant être définis comme un défaut d’alignement des axes visuels, sont soit en rapport avec un strabisme, une des pathologies oculaires de l’enfant les plus fréquentes, soit liés à une pathologie cérébrale, musculaire ou de la jonction neuro-musculaire. Quelle que soit leur origine anatomique, ils peuvent apparaître dans les premiers mois de vie et être considérés comme congénitaux, ou après l’âge de 6 mois et être infantiles ou acquis.
La rapidité d’installation, l’observation de l’enfant, l’examen ophtalmologique et un examen oculo­moteur poussé orientent le diagnostic. Le diagnostic différentiel entre les désordres dysinnervationnels des nerfs crâniens et les paralysies oculomotrices est parfois difficile, et une imagerie cérébrale et orbitaire est nécessaire devant toute suspicion de pathologie neurologique.

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L’objectif du traitement de l’uvéite est d’abord de soulager les symptômes, restaurer la vue et prévenir toute perte de vision. Le traitement a également pour but de supprimer l’inflammation afin d’éviter les complications liées à l’épisode aigu de l’uvéite ou celles secondaires à l’inflammation chronique. Il faut également tenir compte des effets secondaires possibles des traitements. C’est ainsi que la dose minimale efficace sera recherchée.
Devant une uvéite pédiatrique, il convient de chercher une éventuelle maladie sous-jacente et de la diagnostiquer assez tôt. Le traitement doit être débuté rapidement et le suivi suffisamment rapproché. Les traitements des uvéites diffèrent selon l’âge du patient, la nature infectieuse ou non, la localisation anatomique et le degré de gravité. L’avènement des biothérapies a complétement transformé la prise en charge des uvéites pédiatriques.

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Le diagnostic de la pathologie de la surface oculaire de l’enfant est souvent sous-estimé. Il peut s’agir initialement d’un œil rouge pouvant conduire à des complications cornéennes cécitantes si elles sont négligées. La symptomatologie peut s’accompagner de sécrétions purulentes, d’une blépharokératoconjonctivite, d’atteintes cutanées. Ces atteintes sévères de la surface oculaire vont de la kératite sévère à l’ulcère ou à l’abcès stérile ou purulent. L’atteinte cornéenne peut être d’origine infectieuse, allergique ou inflammatoire.
Ces complications potentiellement cécitantes peuvent survenir sans traitement initial adapté. L’examen pédiatrique et dermatologique apporte des éléments du diagnostic, cependant, le traitement en urgence est primordial.

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L’uvéite de l’enfant est une entité rare. Elle partage des signes communs avec les uvéites de l’adulte : présence d’un Tyndall cellulaire et/ou de précipités rétro-cornéens, risque de synéchies iridocristalliniennes, atteinte antérieure et/ou postérieure.
Toutefois, elle est souvent très différente de celle de l’adulte car non bruyante, sans rougeur oculaire ni douleur, notamment au cours de l’arthrite juvénile idiopathique qui est l’étiologie la plus fréquente chez l’enfant. L’uvéite pédiatrique présente également des complications propres telles que l’amblyopie ou le retard de croissance iatrogénique. Les avancées thérapeutiques de ces dernières années ont heureusement nettement amélioré le pronostic pour la plupart des enfants présentant une uvéite.

L'Année ophtalmologique 2020
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La myopie s’installe soit dans la petite enfance, soit à l’adolescence et progresse régulièrement (de 0,5 à 1 dioptrie par an) pour se stabiliser vers l’âge de 25 ans [1]. Le degré final de myopie est d’autant plus fort que le déclenchement est précoce. Ainsi, les myopies déclenchées dans l’enfance ont un fort potentiel d’évolution vers la myopie forte et son contingent de complications. Un des enjeux actuels du dépistage visuel est ainsi la mise en évidence précoce de la myopie. Par ailleurs, la prévalence de la myopie connaît une nette augmentation partout dans le monde.

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La pratique quotidienne de l’ophtalmologiste comprend aussi l’examen de l’enfant, dès la prime enfance ! Le praticien se trouve parfois peu préparé à recevoir le petit, envoyé par le pédiatre ou simplement accompagné par les parents inquiets. Voici quelques conseils et un résumé succinct de pratiques quotidiennes afin de dépister et prendre en charge nos jeunes patients.
À partir de quelques questions de base – quand, comment, pourquoi, quelle correction ? –, nous avons identifié 10 éléments qui sont constants dans la pratique de l’ophtalmologie pédiatrique et que nous utilisons comme support de notre activité courante en cabinet libéral et en clinique. La priorité est donnée aux enfants qui présentent des facteurs de risque et/ou des signes de trouble visuel, ainsi qu’aux enfants envoyés par l’école ou le pédiatre. Il est important à notre avis de les mettre à l’aise et de s’armer d’une bonne dose de patience !
Il faut considérer la réfraction objective aussi bien que la réfraction subjective, quand cela est
possible, et prescrire la correction la plus adaptée en présence de troubles sensimoteurs ou en
présence d’une simple amétropie. Il est aussi important de s’assurer que la correction est montée sur un équipement adapté.

Pediatrie
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Au terme d’un examen clinique standardisé, deux types d’anisocorie peuvent être retrouvés : “structurelle”, c’est-à-dire liée à une malformation anatomique, ou liée à un défaut de réaction pupillaire. Dans les défauts de réactions pupillaires, une attention toute particulière doit être donnée au syndrome de Claude Bernard-Horner congénital qui doit faire éliminer en urgence un neuroblastome et à la paralysie congénitale du III qui doit faire rechercher des anomalies intracrâniennes.