Uvéites

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De nombreux médicaments, y compris certains utilisés en pratique courante en ophtalmologie, peuvent entraîner des inflammations oculaires. Toutes les galéniques sont concernées : en collyre, en injection intravitréenne, par voie orale intraveineuse ou sous-cutanée. Une petite uvéite antérieure iatrogène peut se résoudre avec le simple arrêt du traitement causal. Les formes d’uvéites plus sévères peuvent nécessiter un complément adjuvant de traitement par corticoïdes. Il faut toujours prendre en compte la balance bénéfice-risque avant d’envisager un arrêt du traitement, surtout en cas de traitement anticancéreux.

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Les étiologies des uvéites sont dominées, en France, par les maladies systémiques (spondylarthrites et uvéites associées au groupage HLA-B27, sarcoïdose) et les causes infectieuses (herpès virus, toxoplasmose et tuberculose).
Le diagnostic est principalement orienté par les caractéristiques de l’uvéite (latéralité, atteinte anatomoclinique, caractère granulomateux ou hypertensif, sclérite associée…), recueillies par l’ophtalmologiste et les données démographiques du patient. L’interniste intervient principalement pour le diagnostic des uvéites chroniques et/ou du segment postérieur non expliquées par l’examen ophtalmologique, à la recherche d’indices d’interrogatoire et de l’examen physique.
Les examens complémentaires doivent être guidés par les caractéristiques anatomocliniques de l’uvéite et les données extra-ophtalmologiques. Les examens libres, non orientés, n’ont pas d’intérêt.

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La diversité des étiologies d’uvéite et l’hétérogénéité de leur présentation rend nécessaire une démarche codifiée pour que leur prise en charge soit optimisée. Il est donc important d’avancer de façon méthodique afin d’éviter certains pièges. Après avoir éliminé une pseudo-uvéite, réalisé un fond d’œil bilatéral et précisé la forme anatomo-clinique de l’uvéite, la priorité reste d’éliminer une cause infectieuse. Une fois toutes les données recueillies, une prescription raisonnée d’examens complémentaires pourra être proposée.
Les objectifs de cette démarche sont d’arriver à un diagnostic étiologique, d’évaluer la sévérité des manifestations, puis de définir une stratégie thérapeutique adaptée.

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L’objectif du traitement de l’uvéite est d’abord de soulager les symptômes, restaurer la vue et prévenir toute perte de vision. Le traitement a également pour but de supprimer l’inflammation afin d’éviter les complications liées à l’épisode aigu de l’uvéite ou celles secondaires à l’inflammation chronique. Il faut également tenir compte des effets secondaires possibles des traitements. C’est ainsi que la dose minimale efficace sera recherchée.
Devant une uvéite pédiatrique, il convient de chercher une éventuelle maladie sous-jacente et de la diagnostiquer assez tôt. Le traitement doit être débuté rapidement et le suivi suffisamment rapproché. Les traitements des uvéites diffèrent selon l’âge du patient, la nature infectieuse ou non, la localisation anatomique et le degré de gravité. L’avènement des biothérapies a complétement transformé la prise en charge des uvéites pédiatriques.

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L’hospitalisation devient de plus en plus rare dans la prise en charge des patients d’ophtalmologie. Les patients atteints d’inflammation oculaire et plus particulièrement d’uvéite font probablement partie des rares cas pour lesquels une hospitalisation peut encore être requise. Les principales causes d’hospitalisation demeurent les nécroses rétiniennes virales, l’endophtalmie infectieuse, les inflammations oculaires sévères nécessitant des bolus de corticoïdes ou les complications de l’inflammation telle l’hypertonie oculaire sévère ne répondant pas aux traitements classiques.
Plusieurs types d’hospitalisation peuvent être proposés en fonction de la situation clinique et du contexte personnel des patients. Enfin, l’hospitalisation peut permettre de faire le point sur l’état général du patient et les atteintes systémiques potentiellement létales associées à la pathologie oculaire.

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La majorité des uvéites peut être prise en charge en cabinet de ville, à condition d’avoir un minimum d’examens complémentaires ophtalmologiques et systémiques à disposition. Bien que leur gestion puisse paraître difficile en raison de la difficulté diagnostique et de la surveillance rapprochée qu’elles requièrent, les nombreux outils disponibles dans la pratique permettent de les traiter de façon efficace.
Cependant, en cas de doute diagnostique avec besoin de réaliser des prélèvements intraoculaires, en cas d’évolution défavorable après traitement ou en cas de complications justifiant une hospitalisation, le patient devra être rapidement adressé à un centre hospitalier compétent, une prise en charge tardive pouvant grever le pronostic fonctionnel de ces patients.

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La surface oculaire a un temps été le mauvais élève de l’ophtalmologie en matière d’innovation. Mais le développement de nouvelles plateformes d’imagerie diagnostique et la multiplication des innovations thérapeutiques a bien changé la donne… C’est ce que nous verrons à travers ce panorama non exhaustif des outils modernes pour la prise en charge des pathologies inflammatoires de la surface oculaire.

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L’inflammation oculaire demeure une entité multifactorielle complexe et bien singulière du fait de ses diverses étiologies et/ou de ses interactions avec les autres spécialités médicales. À une époque où la démédicalisation de l’ophtalmologie est un sujet préoccupant d’actualité, la prise en charge de cette pathologie médico-chirurgicale prend toute son importance. La délégation est loin d’être à l’ordre du jour et laisse les ophtalmologistes en première ligne. Les modes d’exercice diffèrent significativement, en rapport avec les moyens diagnostiques et thérapeutiques nécessaires pour la prise en charge des patients.

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La prise en charge d’une uvéite hypertensive repose sur la connaissance des diverses étiologies potentiellement responsables, ainsi que sur l’analyse clinique du mécanisme impliqué dans l’hyper­tonie oculaire (HTO), avec au premier rang l’examen gonioscopique. Il permet de différencier les HTO par fermeture de l’angle (liées à un bloc pupillaire, des synéchies antérieures périphériques, etc.) de celles à angle ouvert (par hypersécrétion d’humeur aqueuse, inflammation ou obstruction trabéculaire, etc.), qui impliqueront une prise en charge spécifique.

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L’uvéite est une pathologie rare mais une cause importante de cécité dans le monde. La corticothérapie est très efficace mais présente de nombreux effets indésirables. Le recours aux autres molécules immunosuppressives est plus rapide. Ces traitements sont efficaces, mais entraînent aussi une morbidité importante. La prescription par voie systémique diminue au profit d’une administration locale, avec un plus grand nombre de formes galéniques. Il existe différentes voies d’abord adaptées à la localisation de l’inflammation. Les traitements locaux peuvent être utilisés seuls ou en association.