Cas clinique

Cas clinique Patients connectés : penser la contactologie à l’ère digitale
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Hier encore, c’était simple.
Les geeks ? Une espèce rare, facilement repérable : poignet vissé au clavier, langage codé entre deux grognements, éclats de rire en binaire. Ils consultaient peu en ophtalmo, trop occupés à pirater la matrice ou à sauver le monde depuis leur sous-sol.

Aujourd’hui ?
Bonne chance pour les identifier. Du collégien au brushing approximatif à la quinqua fan de TikTok, presque tout le monde coche désormais les critères du G-DSM (geek diagnostic and statistical manual). Même le patient qui dit n’utiliser aucun écran (mais qui scrolle quand même plusieurs heures par jour sur son téléphone).

Après avoir examiné une patiente que vous avez brillamment opérée de sa cataracte, vous faites entrer le patient suivant : Frédéric, 34 ans, dont c’est le premier rendez-vous dans votre cabinet.

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Nous rapportons ici le cas d’une patiente diabétique et hypertendue traitée pour un œdème maculaire diabétique (OMD) sévère de l’œil gauche responsable d’une baisse d’acuité visuelle à 3/10e. Nous traitons initialement cet OMD par injection intravitréenne d’anti-VEGF avec un bon résultat fonctionnel et anatomique initial, mais l’impossibilité d’espacer les injections au-delà de 8 semaines à l’issue des 18 premiers mois de traitement. Un traitement par implant de dexaméthasone (DEX-implant) a alors été initié, nécessitant des réinjections tous les 4 mois et un rythme de surveillance devenu pénible pour la patiente, chez qui nous avons réalisé une injection d’implant d’acétonide de fluocinolone (implant Fac) lors de la récidive après le 3e DEX-implant.
L’effet anatomique et fonctionnel est obtenu 9 mois après injection d’implant Fac et l’intervalle de réinjection est passé de 2,3 mois avant à 12,5 mois après implant Fac, permettant un allègement du fardeau thérapeutique et un maintien de la patiente dans un circuit de traitement.

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La pachychoroid pigment epitheliopathy (PPE) fait partie du spectre clinique des anomalies avec pachychoroïde. Elle concerne particulièrement les patients autour de 50 ans ayant une personnalité de type A, l’atteinte est souvent bilatérale et asymétrique. On retrouve, en plus de la pachychoroïde mise en évidence par l’OCT-EDI, des altérations de l’épithélium pigmentaire sans présence de liquide sous-rétinien. La PPE est fréquemment mal diagnostiquée au profit d’une pattern dystrophie ou d’une DMLA atypique.
Le risque majeur est l’apparition de néovaisseaux choroïdiens, ce qui implique une surveillance de ces patients jeunes pour permettre un dépistage précoce.