Dossier : Urgences ophtalmopédiatriques

Dossier : Urgences ophtalmopédiatriques
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Selon l’âge de l’enfant, les signes ophtalmologiques devant faire suspecter une urgence neurologique varient. En effet, il peut s’agir d’un signe fonctionnel lorsque l’enfant est à l’âge verbal, comme une baisse d’acuité visuelle, des céphalées, une diplopie. Avant, ce sont des signes physiques repérés par l’entourage, motivant la consultation, et il s’agira alors d’un strabisme, d’une anisocorie, d’un nystagmus ou d’une déviation anormale du regard.
Dans tous les cas, un examen ophtalmologique complet – avec notamment un examen de la motricité oculaire, des pupilles et du fond d’œil – est nécessaire. L’interrogatoire s’attachera à définir les modalités d’installation et à repérer les signes neurologiques extra-ophtalmologiques qui peuvent accompagner.
Enfin, après cet examen, une imagerie cérébrale est le plus souvent nécessaire ainsi qu’un examen neurologique pédiatrique spécialisé.

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Les tumeurs orbitaires des enfants sont rares. L’urgence est d’identifier celles présentant un caractère malin et il ne faut négliger aucun signe d’appel :
– une exophtalmie ou un trouble de l’oculomotricité doivent faire évoquer en premier lieu un rhabdo-myosarcome ou une métastase orbitaire mais peuvent aussi révéler un hémolymphangiome ;
– une leucocorie doit faire rechercher un rétinoblastome uni ou bilatéral ;
– un gliome se manifeste par un trouble du comportement visuel (amblyopie, nystagmus, scotome…) et doit déclencher un bilan de neurofibromatose.
Les tumeurs bénignes représentent la majorité des masses orbitaires de l’enfant et leurs complications sont d’ordre visuel (amblyopie) ou esthétique.
L’ophtalmologiste a donc un rôle diagnostique essentiel mais également un rôle important dans le suivi de l’enfant (rééducation de l’amblyopie, dépistage des récidives ou complications).

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Les urgences traumatiques pédiatriques restent malheureusement trop fréquentes et au pronostic parfois sombre. Elles sont dominées par les traumatismes à globe fermé superficiels. Les contusions sont parfois sévères et peuvent engendrer un panel d’atteintes diverses. Le suivi doit être prolongé pour dépister des complications secondaires dont l’enfant peut ne pas se plaindre.
Les traumatismes à globe ouvert nécessitent une prise en charge chirurgicale en urgence pour rétablir l’étanchéité, associée à une antibiothérapie prophylactique. La prise en charge chirurgicale d’éventuelles lésions profondes sera réalisée dans un second temps, mais toujours le plus précocement possible.
Les plaies de paupières doivent être explorées de manière minutieuse, notamment pour s’assurer de l’intégrité des voies lacrymales.
Enfin, le syndrome des bébés secoués constitue une entité à part que les ophtalmologistes sont amenés à prendre en charge et dont le cadre médico-légal est important.
Devant tout traumatisme oculaire, la prévention et le traitement de l’amblyopie doivent rester une priorité chez ces patients dont la fonction visuelle est en pleine maturation.