Dossier : DMLA

Dossier : DMLA
0

Les images d’OCT-angiographie (Optical coherence tomography angiography [OCT-A]) fournissent des informations sur le flux détecté sur les sections en C-scan. Ces C-scan peuvent être déplacés à différentes profondeurs, par segmentation automatique ou manuelle en Spectral Domaine OCT. La précision de cette segmentation des couches tissulaires est cruciale pour obtenir des images fiables. L’OCT-A fournit des informations sur la composante vasculaire uniquement, sans injection intraveineuse. Elle permet des contrôles évolutifs aussi fréquents que nécessaire.
Les critères d’activité de NVC (néovascularisation choroïdienne) sont au nombre de 5 : hypersignal entre la membrane de Bruch et la choriocapillaire avec de nombreuses arborisations hyperin-tenses connectées entre elles, avec anastomoses, boucles vasculaires et arcade périphérique, en-touré d’un halo périlésionnel hypointense.
Les critères d’inactivité des NVC hypersignal correspondent à des NVC linéaires, longs et filamen-teux, rares et volumineux, sans connexion et se terminant en branche, avec un aspect en “arbre mort”.
Cette nouvelle avancée de l’imagerie permet un dépistage et un diagnostic rapide sur 10° centraux et, au cours du suivi, toujours couplé à un map et une line de haute résolution. L’OCT-A supplante le SD-OCT (Spectral Domain OCT).

Dossier : DMLA
0

Le diagnostic des décollements de l’épithélium pigmentaire (DEP) est en général facile dès les premières coupes d’OCT (Optical coherence tomography). La principale difficulté est d’en con-naître la cause ou origine.
Les DEP du sujet âgé sont le plus souvent vascularisés, mais peuvent être dépourvus de néovais-seaux. Dans ces décollements appelés non vascularisés, on distingue deux types : les DEP dru-senoïdes qui résultent de la confluence de drusen séreux et, plus rarement, les DEP séreux sans drusen.
Faire le diagnostic de néovaisseaux sous ou sur le bord des DEP est en général facile sur l’OCT et sur l’angiographie ICG (Indocyanine green). En revanche, affirmer l’absence de toute néovasculari-sation en présence d’un décollement séreux rétinien (DSR) ou une déchirure de l’épithélium pig-mentaire est plus difficile. L’angiographie en infrarouge et, plus récemment, l’OCT-angiographie sont alors souvent contributifs.

Dossier : DMLA
0

La DMLA atrophique est la perte irréversible des photorécepteurs. La forme évoluée est l’atrophie géographique avec la perte définitive de la vision centrale. Elle correspond à 15 % de risque, com-parable au pourcentage de survenue de la DMLA exsudative.
Les progrès de la recherche ont permis d’établir un rôle important de la génétique et de l’inflammation par l’intermédiaire de la voie alternative du complément dans la physiopathologie de l’évolution.
Les recherches thérapeutiques s’appuient sur les différents mécanismes physiopathologiques, es-sentielle-ment sur le blocage de la cascade du complément afin d’éviter la progression de l’atrophie. Des études sur la présence de nucléotides spécifiques dans la DMLA associés semblent aggraver l’évolution, mais favoriser en revanche la réponse au traitement. Ces hypothèses sont évaluées dans un essai clinique de phase III avec le lampalizumab anti-facteur D en intravitréen mensuel, avec la présence du facteur CFI associé au CFH.
Lorsque l’atrophie est très étendue, il est nécessaire d’avoir recours à la thérapie cellulaire avec les greffes de cellules souches.

Dossier : DMLA
0

L’hématome maculaire est une complication sévère de la DMLA exsudative dont le pronostic fonc-tionnel est sombre en l’absence de traitement. Le déplacement chirurgical de l’hématome peut permettre, s’il est réalisé précocement, de diminuer la taille du scotome central et améliorer l’acuité visuelle du patient. Cependant, il n’existe pas de consensus à l’heure actuelle sur la prise en charge thérapeutique des patients présentant un hématome maculaire.
En cas d’hématome volumineux, la tendance actuelle est de proposer une vitrectomie associée à une injection sous-rétinienne d’un fibrinolytique, le rtPA (Recombinant tissue plasminogen activa-tor), et un déplacement pneumatique par gaz.
Le traitement de la néovascularisation choroïdienne sous-jacente est également indispensable, et les injections intravitréennes d’anti-VEGF doivent être poursuivies en postopératoire le plus souvent.