
Verres asphériques et contrôle de la myopie
La découverte d’une myopie chez un enfant, en particulier avant 10 ans et dans le contexte d’antécédents familiaux, implique une information des parents sur les facteurs environnementaux qui sont associés au risque de majoration de la myopie, avec une éventuelle évolution vers une myopie pathologique. On recommande une augmentation du temps consacré aux activités en extérieur, une diminution des activités de près et de privilégier la lumière naturelle [1].

Implant d’acétonide de fluocinolone : déjà 3 ans !
C’est dans le cadre des Journées de Réflexions Ophtalmologiques que le laboratoire Horus Pharma a organisé un symposium sur les résultats à 3 ans de l’implant d’acétonide de fluocinolone, avec la participation des Prs S. Baillif, A. Giocanti-Aurégan, F. Matonti et R. Tadayoni. En voici les principaux points forts.

Prise en charge d’un syndrome d’Irvine-Gass en 2022
Le syndrome d’Irvine-Gass (œdème maculaire cystoïde post-chirurgie de cataracte) est une cause fréquente de baisse d’acuité visuelle, qui en fait un défi au quotidien pour les ophtalmologistes. Le manque de données actuelles rend encore difficile l’élaboration d’un protocole de prise en charge standardisé. Cependant, un traitement semble faire consensus avec une part préventive essentielle et une autre curative, assimilée à une escalade thérapeutique.
Ce syndrome, par sa fréquence et son impact clinique, reste un sujet au cœur des préoccupations. De nouvelles thérapeutiques tendent à émerger mais nécessitent encore à l’heure actuelle d’être évaluées.

Complémentarité de l’OCT et de l’échographie dans le diagnostic des tumeurs du pôle postérieur
L’échographie reste un examen de première importance dans le diagnostic différentiel et le suivi des tumeurs de la choroïde. L’analyse avec le mode A permet une approche tissulaire. L’intérêt est majeur en cas de trouble des milieux. Sa principale limite est le caractère opérateur-dépendant et le travail non dédié.
L’OCT, avec une analyse fine de la choroïde et la visualisation des interactions avec les tissus avoisinants, représente un véritable outil diagnostique pour les tumeurs choroïdiennes de faible épaisseur et rétro-équatoriales. Il permet de visualiser des lésions planes du pôle postérieur non détectables à l’échographie.
L’échographie et l’OCT sont des techniques complémentaires gardant leurs indications respectives.

Le diagnostic d’une maladie génétique de la rétine ou du nerf optique au cabinet
Les pathologies génétiques de la rétine et du nerf optique sont épidémiologiquement, cliniquement et génétiquement hétérogènes. Leur prise en charge impose une certaine rigueur sémiologique pour aboutir à une suspicion diagnostique et, in fine, au diagnostic étiologique, c’est-à-dire mettre en évidence le ou les variants dans le gène causal.
Les centres de référence, le plus souvent hospitaliers, constituent souvent la pierre angulaire de la prise en charge, mais l’orientation diagnostique initiale suite aux plaintes fonctionnelles (héméralopie, baisse d’acuité visuelle, photophobie, constriction du champ visuel…), le dépistage et l’enquête autour d’un cas peuvent se dérouler dans un cabinet d’ophtalmologie. La démarche consiste alors en un interrogatoire, un examen clinique soigneux, une imagerie multimodale de qualité, et des explorations fonctionnelles et psychophysiques orientées.

Prise en charge des uvéites en ville
L’uvéite représente près de 10 % des causes de cécité légale dans les pays développés,
notamment dans une population en âge de travailler. Heureusement, c’est une pathologie peu fréquente, dont l’incidence annuelle se situe entre 17 et 52 nouveaux cas/100 000 habitants/an.
Les uvéites nécessitent un diagnostic prompt afin de réaliser un traitement adapté et précoce. Les ophtalmologistes de ville peuvent les prendre en charge initialement, avec l’analyse du type d’uvéite et de ses complications et la réalisation du bilan étiologique précis et orienté. Les patients peuvent ensuite être adressés dans les centres de référence lorsque le cas est grave, difficile ou nécessite une hospitalisation.

Échanges franco-italiens sur la prise en charge de l’œdème maculaire diabétique
Ce symposium franco-italien s’est déroulé lors du congrès LOR (Lyon Œil Rétine) le samedi 11 décembre 2021. La salle était pleine et nos collègues, également nombreux à distance, ont pu suivre les dernières recommandations internationales concernant la prise en charge de l’œdème maculaire diabétique (OMD).

Quoi de neuf en oculoplastie ?
À l’instar des années précédentes, l’année 2021 a été riche en oculoplastie. Il est intéressant de noter que, depuis l’avènement des thérapies ciblées dans l’orbitopathie dysthyroïdienne depuis 5 ans environ, la production scientifique sur le sujet a “explosé”, non sans interrogations, comme vous le verrez. Si bien que nous nous proposons de dichotomiser les nouveautés dans l’orbitopathie dysthyroïdienne et les nouveautés hors orbitopathie dysthyroïdienne. Enfin, difficile d’échapper à la COVID-19. La dernière partie sera réservée à la complication ophtalmologique la plus grave de la COVID, qui est…

Quoi de neuf en chirurgie réfractive ?
Depuis plus d’une décennie, la chirurgie réfractive n’a pas connu de réelle révolution, mais d’importantes évolutions ont permis de gagner en sécurité et en précision au sein des 3 classes principales qui constituent l’offre thérapeutique actuelle : la chirurgie cornéenne (Lasik, Smile, PKR), la pose d’implants phaques et la chirurgie réfractive cristallinienne (implants monofocaux, à profondeur de champ, multifocaux, avec la possibilité d’une configuration torique en cas d’astigmatisme cornéen associé).

Quoi de neuf en chirurgie de la cataracte ?
Encore marquée par de nombreuses perturbations dans l’organisation des établissements de santé, l’année 2021 a cependant vu le rétablissement d’une activité volumétrique encourageante1. Le nombre de chirurgies du cristallin recensées (le recensement n’est pas définitif à la date de rédaction) a approximativement retrouvé le niveau de 2019. La répartition public/privé est également restée à peu près stable. On note d’ailleurs un retentissement relativement homogène sur tous les types d’établissements de la pandémie de COVID-19 en 2020 (tableau I).

Quoi de neuf en inflammation oculaire ? La kératoconjonctivite vernale : prise en charge et thérapeutiques actuelles
La kératoconjonctivite vernale (KCV), anciennement appelée kératoconjonctivite printanière, a été décrite pour la première fois par Arlt en 1846 dans sa forme limbique et par Von Graefe en 1871 dans sa forme palpébrale. C’est une pathologie inflammatoire sévère complexe de l’enfant débutant souvent avant l’âge de 10 ans. Elle touche principalement les garçons, avec un sex-ratio de 3,5. Une résolution est le plus souvent observée après l’adolescence.