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Lumière rouge et myopie : un intérêt potentiel mais pas de normes de sécurité

Deux articles publiés ce mois illustrent les difficultés d’un consensus pour un traitement préventif potentiel de la myopie par la lumière rouge à faible intensité (LRFI) délivrée par un laser. D’une part, une étude chinoise confirme l’intérêt potentiel de la lumière rouge pour diminuer la progression de la myopie. D’autre part, une étude américaine utilisant le système de normes ANSI montre que les appareils laser utilisés dans les conditions de la LRFI approchent ou dépassent l’exposition maximale admissible (MPE), exposant la rétine à un risque de dommages photochimiques et thermiques…

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
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L’œdème maculaire diabétique (OMD) demeure l’une des principales causes de déficience visuelle chez les patients atteints de diabète sucré. L’étude PHAKIDEX montre que l’implant de dexaméthasone (DEX-i) améliore l’acuité visuelle et réduit l’épaisseur maculaire chez les patients diabétiques, qu’ils aient ou non un cristallin. Malgré un risque accru de cataracte chez ceux ayant un cristallin, la fonction visuelle reste préservée et la cataracte peut être gérée par une chirurgie planifiée. La sécurité du DEX-i est similaire entre les patients avec et sans cristallin.

Calcul d'implant
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Le chirurgien de la cataracte bénéficie aujourd’hui d’une offre abondante de formules de calcul pour prédire la puissance de l’implant destiné à induire la réfraction souhaitée par le patient. Indépendamment de l’historique de leur apparition, on peut distinguer les formules prédictives, qui reposent sur un noyau de calcul optique, de celles qui utilisent des algorithmes conçus selon des données statistiques. Parmi celles-ci, figurent à la fois l’ancienne formule empirique SRK et les algorithmes récents issus de réseaux de neurones artificiels. Ces méthodes de prédiction de la puissance de l’implant ont en commun la réalisation d’une prédiction fondée sur un entraînement utilisant une série de variables biométriques préopératoires confrontées à un résultat postopératoire connu, sans lien déterministe explicite. La formule SRK était fondée sur une simple régression linéaire faisant intervenir K (puissance cornéenne estimée), L (longueur axiale) et une constante A d’ajustement linéaire. La formule SRK-T (T pour théorique) fut introduite ultérieurement pour pallier la relative imprécision de la formule SRK, en particulier pour les yeux dont les caractéristiques biométriques s’éloignaient de la moyenne. Elle reprit le concept de constante A pour permettre d’ajuster l’erreur moyenne de prédiction à une valeur nulle.

Revues Générales
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Lorsque je vois une conjonctivite allergique, dois-je adresser à l’allergologue ? Telle est la question que l’ophtalmologiste se pose souvent. L’efficacité des traitements anti-allergiques et les délais d’obtention de rendez-vous chez l’allergologue font souvent pencher la balance vers le non. Cependant, l’identification du ou des allergènes responsables vont faciliter la prise en charge le plus souvent réalisée de concert avec l’allergologue. En effet, l’allergie, même si elle ne se manifeste qu’au niveau oculaire, reste une maladie générale à ne pas négliger.

Revues Générales
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Depuis la commercialisation des anti-VEGF dans le traitement de la DMLA néovasculaire, le pronostic fonctionnel de la maladie s’est considérablement amélioré. Néanmoins, pour un certain nombre de patients, l’évolution est toujours péjorative malgré un traitement bien mené. En effet, l’atrophie rétinienne, qui fait suite à la neurodégénérescence présente dans la DMLA, peut grever l’acuité visuelle. De plus, certains patients peuvent présenter une réaction fibreuse importante liée au néovaisseau, mais non maîtrisable par les anti-VEGF actuels. Alors que ces dernières années, de nombreux travaux se sont penchés sur le versant atrophique de la DMLA, aboutissant à la validation récente des premiers traitements pour cette forme, très peu d’avancées concrètes ont été réalisées pour expliquer et traiter la fibrose. Des thérapeutiques ont été évaluées mais ont échoué à prouver leur efficacité. Cet article fait le point sur la fibrose faisant suite à une DMLA néovasculaire, afin de mieux comprendre son apparition et ses enjeux.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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Les virus du groupe herpès peuvent provoquer des rétinites nécrosantes potentiellement cécitantes qui se manifestent sous trois formes principales en fonction du statut immunitaire de l’individu : la nécrose rétinienne aiguë (ARN), la nécrose rétinienne externe progressive (PORN) et la rétinite à CMV. Quel que soit le type de nécrose rétinienne virale, le pronostic visuel est sombre en l’absence de traitement. Même si des traitements médicamenteux spécifiques et puissants sont désormais disponibles, une prise en charge précoce est cruciale pour éviter l’apparition de complications menaçant de manière définitive la vision.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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Le zona ophtalmique a le plus souvent une forme clinique typique avec des prodromes sensitifs, puis des vésicules cutanées dans le territoire du nerf ophtalmique, branche du trijumeau. Un examen ophtalmologique, à la lampe à fente, est justifié en période aiguë et surtout au décours immédiat (2 à 4 semaines) pour le dépistage des complications inflammatoires oculaires qui sont présentes in fine dans près de la moitié des cas. Le traitement repose sur les antiviraux oraux à forte dose. Les corticoïdes peuvent être justifiés, par voie topique en cas de complication inflammatoire du segment postérieur, ou par voie générale en cas d’inflammation du segment postérieur ou de forme hyperalgique. La prise en charge des douleurs, pendant la phase aiguë ou au décours, est indispensable et s’inscrit souvent dans un cadre multidisciplinaire.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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La varicelle peut toucher les yeux, avec le plus souvent une atteinte des paupières. L’atteinte conjonctivale est bénigne, et se présente sous forme de vésicules ou de conjonctivite. La kératite doit être surveillée car elle peut évoluer de façon chronique et menacer la vision. L’uvéite antérieure semble fréquente dans certaines études. Tout œil rouge ou photophobie au cours d’une varicelle doit donc amener à un examen ophtalmologique complet.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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Les kératites herpétiques sont les manifestations les plus fréquentes de l’herpès oculaire. Ce sont les récurrences qui posent problème, avec de possibles conséquences majeures sur la fonction visuelle de l’œil atteint et la qualité de vie des patients.
La prévention des récurrences repose sur l’analyse du profil du patient et du type de récidive. En cas de récidives fréquentes, le traitement antiviral est toujours indiqué. En cas de récidives “réplicatives”, c’est surtout la posologie de la prophylaxie antivirale qui sera adaptée. Dans les récurrences “à composante inflammatoire” (kératites stromales, endothélites), un traitement adjuvant anti-inflammatoire et une prise en charge des pathologies associées de la surface oculaire sont nécessaires.

Dossier : Herpès et zona oculaire
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Sur un plan phylogénétique, les virus de l’herpès et du zona sont des cousins très proches qui constituent la sous-famille des Alphaherpesvirinae. Leurs cycles et leurs atteintes cliniques ont de nombreuses caractéristiques communes, notamment :
– une primo-infection le plus souvent asymptomatique pour HSV1 et parfois responsable de la varicelle pour VZV, suivie d’une phase de latence persistant à vie dans des structures neurologiques, en particulier dans les ganglions trigéminés ;
– la capacité de se “réactiver”, ce qui donne lieu à des récurrences cliniques favorisées par certaines circonstances ;
– une grande capacité de nuisance : ces virus sont tous les deux responsables d’altérations majeures de la qualité de vie.