Dossier : dysproprioception

Dossier : dysproprioception Dysproprioception et dyslexie : état de la recherche
0

Les enfants dyslexiques présentent un déficit proprioceptif marqué, affectant leur contrôle moteur, leur perception spatiale sensorielle et leur intégration multisensorielle, notamment entre audition et vision. Une prise en charge adaptée améliore leur stabilité corporelle, leurs capacités attentionnelles et leur niveau de lecture en trois mois. Les troubles spatiaux s’expriment par la présence d’une micro-hétérophorie verticale ayant des caractères très spécifiques, liée à un tonus anormal des muscles obliques et par une perception modifiée de l’espace péripersonnel. Des altérations visuelles induites par l’audition ou des modifications proprioceptives directes renforcent l’idée d’une interaction anormale entre proprioception et intégration multisensorielle. Un questionnaire permet d’évaluer efficacement le risque de dyslexie en détectant des signes de dysproprioception. La qualité du sommeil, essentielle aux apprentissages, est altérée chez les dyslexiques en raison d’un trouble proprioceptif nocturne affectant la fonction diaphragmatique. Ce lien entre proprioception et dyslexie suggère une redéfinition du trouble comme une pathologie du sommeil d’origine proprioceptive, également responsable de troubles attentionnels. Le traitement proprioceptif combiné à l’orthophonie est plus efficace que l’orthophonie seule.

Dossier : dysproprioception Proprioception et dysproprioception : de la physiologie au tableau clinique
0

La proprioception est un sens intéroceptif qui joue un rôle essentiel dans le couplage perception-­action, qui nous permet d’interagir avec notre environnement. Le couplage perception-action permet d’anticiper les actions, et permet aussi la mise en place des modèles internes nécessaires à l’automatisation des apprentissages, tels que le contrôle moteur, le langage ou la lecture. Le couplage perception-action permet la mise en évidence d’erreurs, de les corriger et de mettre en place un nouveau modèle interne nécessaire aux futures anticipations. L’examen clinique de la proprioception évalue la distribution du tonus musculaire, la stabilité spatiale, et l’intégration multi­sensorielle. La dysfonction proprioceptive est définie par une altération dans ces trois domaines. Il existe trois formes cliniques : douloureuse (musculaire), pseudo-vertigineuse (spatiale), et cognitive (perceptive). Sa prise en charge implique souvent la proprioception oculaire.