Dossier : dysproprioception

Dossier : dysproprioception Rôle de la proprioception
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Par l’intermédiaire du nerf trijumeau, Ve paire de nerfs crâniens, l’appareil visuel et l’appareil buccal partagent des informations communes. Il existe en effet une relation neurologique étroite entre l’appareil buccal (branches maxillaire et mandibulaire) et l’appareil visuel (branche ophtalmique) grâce aux afférences trigéminales communes de ces deux organes.
Nos recherches cliniques ont montré que les fonctions visuelles, telles que la perception de la localisation spatiale ainsi que la disparition des pseudo scotomes visuels perceptifs, peuvent être modifiées. L’appareil buccal semble donc être un élément important, essentiel, dans le traitement des sujets dyslexiques ainsi que dans de nombreuses fonctions liées aux troubles cognitifs ou moteurs. Ceci, entre autres, remet en cause les traitements oraux, notamment orthodontiques, en raison de la création d’une dysperception orale iatrogène.

Dossier : dysproprioception Le podologue dans la prise en charge du syndrome de dysfonction proprioceptive
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Le rôle du podologue dans la prise en charge du syndrome de dysfonction proprioceptive est exposé dans chacun des trois domaines d’évaluation clinique de ce syndrome : le contrôle moteur (nocturne et diurne), la localisation spatiale, l’intégration multisensorielle (perception). Dans chacun de ces trois domaines, il est proposé un raisonnement sur l’action du podologue dans la prise en charge pluridisciplinaire des patients présentant un syndrome de dysfonction proprioceptive. Cette approche est identique pour les trois formes de ce syndrome et la thérapeutique proposée sera ajustée spécifiquement selon la forme de syndrome de dysfonction proprioceptive. Cette présentation est appuyée sur la littérature fondamentale et clinique, et le partage de l’expérience en pratique clinique.

Dossier : dysproprioception Dysproprioception et dyslexie : état de la recherche
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Les enfants dyslexiques présentent un déficit proprioceptif marqué, affectant leur contrôle moteur, leur perception spatiale sensorielle et leur intégration multisensorielle, notamment entre audition et vision. Une prise en charge adaptée améliore leur stabilité corporelle, leurs capacités attentionnelles et leur niveau de lecture en trois mois. Les troubles spatiaux s’expriment par la présence d’une micro-hétérophorie verticale ayant des caractères très spécifiques, liée à un tonus anormal des muscles obliques et par une perception modifiée de l’espace péripersonnel. Des altérations visuelles induites par l’audition ou des modifications proprioceptives directes renforcent l’idée d’une interaction anormale entre proprioception et intégration multisensorielle. Un questionnaire permet d’évaluer efficacement le risque de dyslexie en détectant des signes de dysproprioception. La qualité du sommeil, essentielle aux apprentissages, est altérée chez les dyslexiques en raison d’un trouble proprioceptif nocturne affectant la fonction diaphragmatique. Ce lien entre proprioception et dyslexie suggère une redéfinition du trouble comme une pathologie du sommeil d’origine proprioceptive, également responsable de troubles attentionnels. Le traitement proprioceptif combiné à l’orthophonie est plus efficace que l’orthophonie seule.

Dossier : dysproprioception Proprioception et dysproprioception : de la physiologie au tableau clinique
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La proprioception est un sens intéroceptif qui joue un rôle essentiel dans le couplage perception-­action, qui nous permet d’interagir avec notre environnement. Le couplage perception-action permet d’anticiper les actions, et permet aussi la mise en place des modèles internes nécessaires à l’automatisation des apprentissages, tels que le contrôle moteur, le langage ou la lecture. Le couplage perception-action permet la mise en évidence d’erreurs, de les corriger et de mettre en place un nouveau modèle interne nécessaire aux futures anticipations. L’examen clinique de la proprioception évalue la distribution du tonus musculaire, la stabilité spatiale, et l’intégration multi­sensorielle. La dysfonction proprioceptive est définie par une altération dans ces trois domaines. Il existe trois formes cliniques : douloureuse (musculaire), pseudo-vertigineuse (spatiale), et cognitive (perceptive). Sa prise en charge implique souvent la proprioception oculaire.