Le bilan d’une lésion choroïdienne suspecte est multimodal. Les différents examens permettent de caractériser la lésion principale et d’analyser les tissus adjacents.

La rétinographie et l’échographie constituent les examens indispensables. La tomographie par cohérence optique (OCT) apporte aussi des éléments sémiologiques essentiels au diagnostic différentiel, surtout pour des lésions de faible épaisseur et rétroéquatoriales. L’OCT a aussi un véritable intérêt par l’analyse des interactions avec les tissus avoisinants.

Les avantages de l’échographie sont l’exploration du globe oculaire entier, quels que soient la localisation intra­oculaire de la tumeur et les troubles des milieux transparents (sauf avec l’huile de silicone), en donnant une analyse quantitative et qualitative avec une orientation diagnostique. La meilleure analyse des tumeurs du pôle postérieur se réalise avec une sonde 20 MHz avec une résolution d’environ 100 microns. La sonde annulaire en 20 MHz, équipée de cinq transducteurs concentriques, permet une résolution en haute fréquence supérieure avec une sémiologie plus fine à la fois des lésions pariétales mais aussi du vitré et de l’orbite.

De plus, l’analyse en mode A, couplée au mode B, permet une approche tissulaire (fig. 1). En effet, l’architecture des tissus, plus ou moins cellulaires, plus ou moins vascularisés, plus ou moins nécrosés, conditionne la réflectivité, l’homogénéité et l’atténuation des ultrasons.

Ainsi, les hémangiomes, avec leurs multiples interfaces internes (cavités vasculaires et septa), apparaissent très réflectifs.

À l’inverse, les mélanomes qui présentent une forte densité cellulaire compacte apparaissent très peu réflectifs.

Une métastase choroïdienne n’aura pas le même profil échographique selon le tissu d’origine, plus ou moins dense.

Par ailleurs, après radiothérapie, le mélanome devient rapidement hyper­échogène, en rapport avec les modifications tissulaires induites.

Cette analyse[...]

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