La maculopathie myopique tractionnelle, en anglais myopic traction maculopathy ou MTM, regroupe les atteintes maculaires chirurgicales du myope fort. Sa définition varie au sein des différentes publications, incluant parfois les membranes épirétiniennes et les trous lamellaires isolés du myope fort, ou se limitant aux atteintes spécifiques du myope fort, telles que le schisis maculaire myopique, le trou maculaire myopique et le décollement de rétine par trou maculaire.

Classifications de la MTM

La terminologie de MTM a été initialement utilisée par Panozzo en 2004 [1] pour décrire les anomalies maculaires secondaires aux tractions vitréo-maculaires au sein des staphylomes postérieurs du myope fort. Puis les avancées de la tomographie en cohérence optique (OCT) ont progressivement amélioré la compréhension physiopathologique et les spécificités du traitement chirurgical [2].

L’utilisation actuelle de la terminologie MTM caractérise les atteintes chirurgicales de la myopie pathologique, en complémentarité de la maculo­pathie myopique néovasculaire et de la maculopathie myopique atrophique, conformément à la classification Atrophie-Traction-Néovascularisation (ATN) [3]. Plus récemment, Parolini et al. ont proposé une classification en seize stades fondée sur la prise en charge chirurgicale de la maculopathie myopique tractionnelle. Toutefois, cette classification complexe n’est pas toujours applicable dans les études cliniques et la pratique courante [4].

Dans ce contexte, la Myopia Society élabore une classification descriptive et simplifiée de la MTM, en classant par ordre de gravité l’atteinte maculaire myopique : décollement maculaire, trou maculaire, trou lamellaire et rétino­schisis sont les quatre principales anomalies morphologiques pouvant s’associer pour une description[...]

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