La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), maladie chronique et dégénérative, est la première cause de déficience visuelle chez les personnes âgées de 65 ans et plus dans les pays industrialisés. Les projections mondiales, pour 2040, prévoient un doublement de sa prévalence avec 14,9 à 21,5 millions de cas pour la DMLA précoce, et 3,9 à 4,8 millions de cas pour la DMLA avancée [1].
Le stade précoce de la maladie ou maculopathie liée à l’âge (MLA), est caractérisé par la présence de dépôts de déchets cellulaires et notamment de lipides non digérés entre l’épithélium pigmentaire rétinien (EPR) et la choroïde, appelés drusen. La maladie peut ensuite évoluer vers une forme atrophique, caractérisée par une dégénérescence des photorécepteurs et de l’EPR, et/ou une forme exsudative, caractérisée par la formation de néovaisseaux provenant de la choriocapillaire, suscitant un passage de liquide et/ou de sang dans et sous la rétine. La forme néovasculaire est traitée par injection intravitréenne d’anti-VEGF, cependant, aucun traitement efficace n’est actuellement disponible pour la forme atrophique.
L’approche préventive ainsi que le contrôle des facteurs de risque est alors un axe essentiel de prise en charge. Bien que des facteurs de risque tels que le tabagisme, l’obésité, les maladies cardiovasculaires ainsi que des polymorphismes génétiques aient été identifiés, sa pathogénie reste mal comprise.
Axe intestin-rétine
Le microbiote intestinal est défini comme l’ensemble des micro-organismes et de leurs entités génétiques qui colonisent le tractus gastro-intestinal humain. Lorsque la composition est équilibrée, il existe une relation de symbiose entre l’hôte et le microbiote, maintenant l’homéostasie intestinale. Ainsi, le microbiote est impliqué dans des fonctions essentielles comme le métabolisme des nutriments, l’inhibition d’agents pathogènes et la régulation immunitaire.
Depuis quelques années, notre équipe (laboratoire Œil, signalisation et nutrition de l’INRAE de Dijon) s’intéresse aux conséquences systémiques d’une dérégulation du microbiote intestinal, appelée dysbiose. Cette dysbiose peut provoquer l’apparition et l’évolution de diverses pathologies systémiques : maladies métaboliques,[...]
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