Implant photovoltaïque sous-rétinien PRIMA – restauration de la vision centrale dans l’atrophie géographique liée à la DMLA

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Implant photovoltaïque sous-rétinien PRIMA – restauration de la vision centrale dans l’atrophie géographique liée à la DMLA

Holz F, Le Mer Y, Muqit MM et al. Subretinal Photovoltaic Implant to Restore Vision in Geographic Atrophy Due to AMD. N. Engl. J. Med, 2025 (October 20th).

 

L’atrophie géographique (AG), forme avancée de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), constitue une cause majeure de cécité irréversible chez le sujet âgé, touchant plus de 5 millions de personnes dans le monde. Les traitements récemment approuvés aux Etats-Unis (pegcetacoplan, avacincaptad pegol) visent à ralentir la progression de la maladie, mais ne permettent pas de restaurer la perte des photorécepteurs. Le système PRIMA, développé par Science Corporation (anciennement Pixium Vision), repose sur un implant sous-rétinien photovoltaïque associé à des lunettes projetant une image infrarouge [1, 2]. L’objectif est de remplacer les photorécepteurs détruits et de recréer une transmission de signaux électriques vers la rétine interne, restaurant ainsi la perception visuelle centrale (fig. 1).

L’essai PRIMAvera est une étude prospective, multicentrique, non randomisée, conduite dans 17 centres européens. Trente-huit patients atteints d’atrophie géographique bilatérale avec atteinte fovéale et acuité visuelle ≤ 1,2 logMAR (≤ 1/20 en dixièmes) ont été implantés. Le dispositif, une matrice de 378 pixels photovoltaïques (100 µm chacun, 2 × 2 mm), est inséré dans la zone atrophique. Une caméra montée sur des lunettes capture la scène visuelle et la transforme, via un processeur de poche, en signal infrarouge projeté sur l’implant. Les photodiodes convertissent cette lumière en courant électrique, stimulant les cellules bipolaires rétiniennes intactes. Les participants ont été évalués à 6 et 12 mois avec et sans lunettes PRIMA. Le critère principal était une amélioration d’au moins 0,2 logMAR (≈ +2 lignes ETDRS, soit un gain d’environ 1/20). Les événements indésirables graves liés au dispositif ou à la chirurgie constituaient les critères principaux de tolérance.

Sur 38 patients implantés, 32 ont complété 12 mois de suivi. Une amélioration visuelle cliniquement significative (≥ 0,2 logMAR) a été observée chez 26 patients (81 %), et une amélioration ≥ 0,3 logMAR chez 25 (78 %). L’amélioration moyenne d’acuité atteignait 0,5 logMAR, soit environ 25 lettres gagnées (équivalant à un gain d’environ 3 à 4 lignes ETDRS, passant typiquement de 1/20 à 2-3/10). Le maximum observé (59 lettres) correspond à un gain proche de 5/10. Les résultats à 6 mois montraient déjà une amélioration moyenne de 0,3 logMAR (environ + 2/10). Les tests de résolution de l’implant confirmaient une acuité compatible avec la taille des pixels,[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.