Auteur Rémond A.-L.

Service d’Ophtalmologie, 
Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, PARIS.

Revues Générales
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L’uvéite est une pathologie rare mais une cause importante de cécité dans le monde. La corticothérapie est très efficace mais présente de nombreux effets indésirables. Le recours aux autres molécules immunosuppressives est plus rapide. Ces traitements sont efficaces, mais entraînent aussi une morbidité importante. La prescription par voie systémique diminue au profit d’une administration locale, avec un plus grand nombre de formes galéniques. Il existe différentes voies d’abord adaptées à la localisation de l’inflammation. Les traitements locaux peuvent être utilisés seuls ou en association.

Revues Générales
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Les rétinites infectieuses sont des pathologies potentiellement cécitantes avec un risque de nécrose rétinienne d’évolution parfois fulminante. Ce sont des urgences diagnostiques et thérapeutiques. Les rétinites peuvent se compliquer de décollement de rétine, d’ischémie rétinienne ou papillaire et d’inflammation sévère.
Les rétinites nécrosantes sont principalement liées aux virus du groupe herpès. Les autres pathogènes possibles sont la toxoplasmose, la syphilis et les endophtalmies bactériennes ou fongiques. Les virus émergents doivent être évoqués chez un patient ayant voyagé. Chez les patients COVID-19, des rétinopathies de type microangiopathie ont été décrites, mais pas d’inflammation rétinienne ni de rétinite nécrosante.

Dossier : Œil et maladies de système
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L’uvéite est une pathologie rare, hétérogène mais une cause importante de cécité dans le monde. La prise en charge de cette affection a beaucoup évolué durant la dernière décennie, aussi bien au plan diagnostique que thérapeutique. Les techniques d’imagerie sont plus précises, et celles de biologie moléculaire améliorent la rentabilité de la PCA.
Les traitements immunomodulateurs sont plus performants et mieux tolérés. Parmi eux, les anti-IL1 et IL6 font leurs preuves dans les uvéites sévères et réfractaires. Les traitements par voie locorégionale se multiplient, avec l’apparition d’un implant intravitréen, permettant d’élargir l’offre thérapeutique. L’acuité visuelle ne permet pas à elle seule la surveillance de l’inflammation et des complications.
Le flare, l’OCT et l’angiographie sont indispensables au diagnostic mais également au suivi, et doivent être répétés de manière régulière. Au plan chirurgical, un protocole préventif “allé-gé” est en cours d’évaluation, permettant une gestion moins lourde et une épargne cortiso-nique.
Toutes ces innovations favorisent une approche thérapeutique moderne et adaptée à chaque patient. Mais le choix croissant d’examens, de thérapies ciblées est à la fois une opportunité et un défi. Le clinicien ne doit pas perdre de vue qu’il soigne un patient avant tout, et doit éva-luer le rapport bénéfice/risque à chacune de ses décisions.