Auteur Matonti F.

Centre Monticelli-Paradis, MARSEILLE, Aix-Marseille Université, CNRS, INT, MARSEILLE.

Revues Générales
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L’autosurveillance des patients atteints de pathologies rétiniennes est appelée à se développer en parallèle à l’arrivée de nouveaux médicaments de plus longue durée d’action. Plusieurs systèmes existent, plus performants que la grille d’Amsler classique. Une seule est validée et disponible en France, l’application OdySight de Tilak Healthcare. Le taux de rétention (utilisation active après lancement) reste un peu en deçà des espérances. Le système de périmétrie par hyper-acuité préférentielle qui recherche électroniquement des métamorphopsies est disponible aux États-Unis et a fait la preuve de son efficacité pour dépister la conversion humide des DMLA sèches en améliorant le pronostic visuel. L’OCT à domicile avec analyse par intelligence artificielle a montré sa faisabilité et son intérêt dans la réduction du fardeau thérapeutique de la DMLA humide. Ce système permettra sans doute un meilleur dépistage de la récidive ou de la conversion néovasculaire, mais sa diffusion à grande échelle risque d’être problématique pour des raisons de coût.

Revues Générales
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La prise en charge de la rétinopathie diabétique (RD) a bénéficié ces dernières années du développement de plusieurs technologies d’imagerie très utiles au quotidien :
– l’ultra-grand champ en mode rétinographie et angiographie à la fluorescéine qui permet en un seul cliché d’explorer jusqu’à 200°, c’est-à-dire 80° de la surface rétinienne en un cliché ;
– l’OCT-angiographie (OCT-A) qui permet la visualisation précise et non invasive de la vascularisation rétinienne avec des champs de plus en plus grands et l’utilisation des systèmes chirurgicaux 3D haute définition qui permettent une visualisation et ainsi un traitement amélioré des complications de la RD.

Dossier : Décollement de rétine
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Savoir reconnaître l’origine rhegmatogène du décollement de rétine est primordial pour orienter la prise en charge du patient vers une chirurgie rapide (chirurgie externe ou vitrectomie). L’incertitude demeure dans de rares situations et le recours à la clinique reste la clé, aidée par l’imagerie (OCT et imagerie ultra grand champ) rétinienne dont l’amélioration permet d’identifier un certain nombre de diagnostics différentiels.
Si le décollement de rétine tractionnel et les décollements de rétine exsudatifs sont d’élimination plutôt aisés, les décollements de rétine sur rétinoschisis périphérique dégénératif sont clairement plus délicats à mettre en évidence.
Seront abordés ici les différents diagnostics différentiels du décollement de rétine rhegmatogène avec leurs spécificités permettant une prise en charge optimale.

Revues Générales
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L’angiographie à la fluorescéine est un examen clé dans la détection et le suivi des pathologies rétiniennes, mais certaines techniques d’imagerie rétinienne prennent une place de plus en plus importante en rétine médicale.
L’utilisation de l’OCT dans le suivi de la DMLA a réduit l’utilisation de l’angiographie à la fluorescéine, mais l’angiographie doit être réalisée en cas de doute diagnostique ou de mauvaise réponse au traitement anti-angiogénique. Les clichés en autofluorescence sont non invasifs et apportent des informations non négligeables dans les dystrophies maculaires et la DMLA, ainsi que dans l’analyse des lésions calcifiées. L’angiographie ICG complète l’angiographie à la fluorescéine et est indispensable dans le diagnostic de la vasculopathie polypoïdale idiopathique et des néovaisseaux choroïdiens
occultes. Enfin, l’OCT-angiographie est une technique d’avenir qui permet d’étudier la microcirculation rétinienne et choroïdienne tout en s’affranchissant de l’injection du colorant, mais son interprétation reste difficile dans certains cas et elle ne permet pas l’analyse de la rétine périphérique.
Ces techniques d’imagerie restent pour l’instant complémentaires de l’angiographie à la fluorescéine – qui reste un gold standard en rétine médicale – et s’inscrivent dans une démarche d’imagerie multimodale.

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L’œdème maculaire diabétique (OMD) est l’une des principales causes de déficience visuelle dans les pays développés. Il résulte d’un déséquilibre glycémique chronique plus ou moins associé à des cofacteurs vasculaires (HTA, SAS…). Ainsi, la prise en charge de l’OMD passe par une gestion globale du patient. Le dépistage et le traitement de ces déséquilibres fait partie intégrante du traitement de l’OMD au même titre que les traitements ophtalmologiques.
Les traitements reposent sur les injections intravitréennes (IVT) d’anti-VEGF et de dexaméthasone en DIV qui représentent le traitement de 1re ligne, les traitements lasers (grid et focal) n’étant que des traitements de 2e voire de 3e ligne. Il est indispensable de garder à l’esprit que les IVT doivent respecter la triade des “3 P” : traiter précocement, puissamment et de façon prolongée. Le choix de la molécule doit prendre en considération les éléments contextuels (locaux, généraux et environnementaux) et les protocoles adaptés au mieux selon les standards et vos pratiques.

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L’endophtalmie est un effet indésirable oculaire grave, pouvant être observée dans les suites d’injections intravitréennes (IVT). Ce tableau peut-être confondu initialement avec celui d’un syndrome inflammatoire post-injections, et son incidence se situe entre 0,019 et 0,067 % d’après la littérature ces dernières années. Il est à noter que les germes impliqués dans l’endophtalmie sont ceux classiquement retrouvés dans la flore conjonctivale.
De nombreuses données issues des études cliniques, d’études rétrospectives ou d’analyses de bases de données apportent des informations sur le risque d’endophtalmie. Cet article fait la synthèse de ces données et de la survenue des endophtalmies post-injections intravitréennes : leur incidence, les causes et comment réduire ce risque.

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De même que l’imagerie dans le domaine de l’ophtalmologie est passée de l’imagerie argentique à l’imagerie numérique moderne, la chirurgie ophtalmologique moderne va très certainement bénéficier des mêmes évolutions technologiques, l’amenant à passer progressivement d’une vision conventionnelle à une visualisation numérique du champ opératoire. Cette évolution fera certes face à des obstacles ou freins techniques, mais ces derniers seront sans nul doute levés par les avancées technologiques.
De plus les vastes possibilités offertes par cette technologie en termes d’interfaçage génèrent une dynamique positive pour son essor dans les années à venir. Cet article vise à décrire les évolutions technologiques, les avantages et les limites techniques de la visualisation 3D en chirurgie de la rétine.

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La prise en charge de l’œdème maculaire a bénéficié, ces dernières années, des avancées en thérapeutique, avec le développement des anti-VEGF et des corticostéroïdes en dispositifs intravitréens. L’œdème maculaire diabétique (OMD), qui, jusqu’à il y a peu, ne bénéficiait que du classique traitement laser comme référence, voit sa prise en charge thérapeutique révolutionnée par ces nouveaux produits.
Pour l’heure, seuls le ranibizumab et la fluocinolone ont une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication. Cependant, une AMM dans cette indication est en cours pour l’Ozurdex, qui semble être un traitement efficace de la baisse d’acuité visuelle secondaire à l’OMD, avec un rapport bénéfice/risque acceptable. Le suivi des patients doit être adapté à la durée d’action du produit, avec une consultation à M1 pour dépister les éventuelles hypertonies et une à M5 pour objectiver les récidives d’OMD avec baisse d’acuité visuelle.