Abcès sous lentilles : traitement ambulatoire ?
Optimiser la prise en charge en urgence des abcès sous…
Centre Hospitalier National d’Ophtalmologie, PARIS.
Optimiser la prise en charge en urgence des abcès sous…
Pathologie souvent liée au port de lentilles, elle représente moins de 5 % des kératites infectieuses sous lentilles de contact. L’atteinte est d’abord épithéliale puis stromale. La kératonévrite radiaire et l’anneau immunitaire sont évocateurs du dia-gnostic.
La PCR est la technique de référence pour affirmer le diagnostic, si besoin complétée par une microscopie confocale. Le traitement repose sur l’association biguanide + diamidine en collyre, débutée à une goutte toutes les heures.
D’autres molécules sont en cours d’évaluation : voriconazole, miltéfosine, natamycine, povidone iodée, pentamidine. Une kératoplastie est parfois nécessaire pour guérir l’infection. En cas de greffe à chaud, une kératoplastie lamellaire antérieure profonde est préférable à la chirurgie transfixiante.
Quels sont les candidats à la greffe ?
La greffe de cornée peut être proposée dans le kératocône lorsque les autres traitements sont en échec. Ceci signifie que le port de lentille est devenu impossible à cause de la courbure cornéenne ou du développement d’une intolérance de la surface oculaire aux lentilles (conjonctivite chronique giganto-papillaire). Les patients candidats à la greffe ont un kératocône stade III ou IV dans la classification d’Amsler. Il s’agit donc de kératocônes cliniquement évidents à la lampe à fente. Compte tenu des complications possibles d’une greffe, il ne semble licite de proposer la greffe que lorsque le handicap visuel devient important ou sévère.