Les segments d’anneaux cornéens intrastromaux (ICRS) ont longtemps été considérés comme la seule alternative chirurgicale à la greffe chez les patients atteints de kératocône. Ils aplatissent le centre cornéen et déplacent la zone périphérique adjacente à l’insertion de l’anneau vers l’avant. Cependant, les ICRS ont un taux de complication allant jusqu’à 35 %. Décrits pour la première fois en 2018, les segments d’anneaux intrastromaux cornéens allogéniques (corneal allogenic rings segments, CAIRS) procurent les même avantages que les ICRS, tout en évitant les complications liées à la présence de tissus synthétiques [1].

Compte tenu de la taille relativement réduite des segments CAIRS par rapport au tissu cornéen disponible dans une greffe cornéenne humaine typique, ainsi que de la précision offerte par la technologie laser femtoseconde [2], il existe un avantage potentiel à utiliser un seul greffon cornéen pour créer plusieurs segments CAIRS à l’aide du laser. Cet article vise à décrire la technique chirurgicale ainsi que les résultats à court et moyen terme chez les patients implantés de CAIRS.

Technique chirurgicale

Avant la préparation des CAIRS, un plan chirurgical est établi pour chaque patient. Cette phase de planification implique la définition des diamètres d’anneaux requis, de leur largeur et de leur longueur d’arc pour tous les patients [3]. Le système laser femtoseconde (WaveLight® FS200, Texas, États-Unis) est utilisé pour préparer les CAIRS.

Planification préopératoire pour les patients programmés

>>> Profondeur d’implantation

Contrairement aux ICRS synthétiques, les CAIRS sont biocompatibles et peuvent être implantés plus superficiellement : à 250 μm, quelle que soit l’épaisseur cornéenne.

>>> Zone optique

Globalement, on opterait pour une implantation dans une zone optique de 5 mm pour réduire les aberrations visuelles. Toutefois, plus les CAIRS[...]

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