Le trou maculaire (TM) constitue une complication redoutée de la myopie pathologique, pouvant évoluer vers un décollement de rétine et être à l’origine d’une baisse d’acuité visuelle sévère. Sa physiopathologie repose sur une interaction complexe entre tractions vitréo-rétiniennes et contraintes mécaniques liées au staphylome, le distinguant des TM idiopathiques.
Les progrès de l’imagerie, notamment de la tomographie en cohérence optique (OCT), ont permis de mieuax comprendre ces mécanismes, de préciser les facteurs pronostiques et d’optimiser la stratégie chirurgicale, souvent plus délicate que chez l’emmétrope.
Si les techniques actuelles ont permis d’améliorer le pronostic anatomique, la récupération fonctionnelle reste souvent plus modeste.
Cet article a pour objectif de présenter les particularités physiopathologiques, cliniques et thérapeutiques du trou maculaire chez le myope fort.
Épidémiologie
Le TM est une complication fréquente de la myopie pathologique, touchant jusqu’à 13,5 % des yeux myopes forts selon les séries [1]. Sa prévalence augmente avec le degré de myopie et la présence d’un staphylome postérieur [1]. Il survient classiquement chez la femme entre 45 et 65 ans et touche le plus souvent des yeux présentant une longueur axiale supérieure à 28 mm [2]. Le décollement de rétine (DR) par trou maculaire constitue une complication spécifique de la myopie forte. Il représente 0,5 à 1 % de l’ensemble des DR en Occident mais son incidence peut atteindre jusqu’à 10 % dans les populations asiatiques [3].
Physiopathologie
La physiopathologie du TM chez le myope fort diffère de celle des TM idiopathiques où les tractions vitréennes antéro-postérieures sont au premier plan. Dans la myopie forte, elle repose sur des mécanismes complexes impliquant à la fois des modifications de l’interface vitréo-rétinienne (tractions antéro-postérieures, obliques et tangentielles) et des modifications mécaniques liées à l’élongation axiale, au staphylome et à la faible élasticité du tissu rétinien [4,5]. Les tractions antéro-postérieures sont favorisées par la forte adhérence du cortex[...]
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