Auteur Conart J.-B.

Service d’Ophtalmologie, CHU de NANCY.

Revue Francophone des Spécialistes de la Rétine
0

La hyalopathie astéroïde, le synchisis étincelant et l’amylose vitréenne sont des pathologies rares de pronostic et de gravité très variables, secondaires à la présence de dépôts vitréens phosphocalciques, lipidiques ou protéiques. La hyalopathie astéroïde est souvent confondue avec le synchisis étincelant. Les circonstances de survenue, l’aspect des cristaux et l’examen dynamique du vitré permettent de différencier ces deux entités. Le retentissement visuel est habituellement modeste et il est rarement nécessaire de proposer un traitement chirurgical.
L’amylose vitréenne, quant à elle, rentre dans le cadre des amyloses héréditaires à transthyrétine. L’infiltration vitréenne est parfois révélatrice de la maladie, sa découverte impose la réalisation d’un bilan systémique complet à la recherche d’une atteinte cardiaque ou neurologique. Les dépôts vitréens peuvent être responsables d’une baisse de vision sévère, justifiant la réalisation d’une vitrectomie. Les résultats fonctionnels sont bons mais le pronostic reste conditionné par la survenue d’un glaucome secondaire ou d’une angiopathie rétinienne.

Dossier : Urgences en ophtalmologie
0

Les causes d’hémorragie du vitré spontanée sont dominées par le décollement postérieur du vitré et la rétinopathie diabétique proliférante. La survenue d’un décollement de rétine et la présence d’une rubéose irienne ou d’un décollement de rétine tractionnel chez le patient diabétique imposent une chirurgie en urgence. L’échographie est un outil diagnostique précieux mais sa fiabilité reste opérateur-dépendante, notamment pour la détection des déchirures rétiniennes.
On peut considérer qu’en l’absence de cause évidente, une hémorragie du vitré dense sera liée dans la majorité des cas à un décollement postérieur du vitré compliqué d’une déchirure ou d’un décollement de rétine. Le risque de méconnaître une déchirure à l’échographie et les progrès de l’instrumentation incitent à proposer une vitrectomie plus rapidement qu’auparavant chez ces patients. Les anti-­VEGF ont considérablement amélioré la prise en charge des rétinopathies diabétiques compliquées d’hémorragie du vitré et permettent d’optimiser le geste opératoire et ses conséquences.