UBM dans le glaucome

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L’ultra-biomicroscopie (UBM) est une technique d’échographie oculaire haute fréquence spécifiquement conçue pour l’exploration du segment antérieur de l’œil. Grâce à ses propriétés techniques et à la qualité des images obtenues, l’UBM permet une analyse fine et en coupe de l’ensemble des structures antérieures, à l’instar de l’OCT (optical coherence tomography). L’UBM se positionne ainsi comme un examen complémentaire à l’OCT de segment antérieur, chaque modalité présentant des avantages et des limites qu’il est essentiel de bien connaître pour optimiser leur utilisation et choisir le bon examen au bon moment.

En pratique, l’UBM s’intègre dans une démarche diagnostique globale, venant compléter l’examen clinique classique (interrogatoire, biomicroscopie à la lampe à fente, gonioscopie, etc.). Elle permet de lever un doute clinique, d’affiner un diagnostic, ou d’apporter des informations supplémentaires sur des anomalies non visibles ou seulement suspectées lors de l’examen clinique. L’UBM s’avère ainsi précieuse pour le dépistage, le diagnostic et le suivi des pathologies du segment antérieur et le glaucome en premier lieu.

Principes et techniques

L’UBM a été introduite dans les années 1990 par Charles Pavlin, marquant une évolution majeure dans l’imagerie du segment antérieur de l’œil [1]. Cette technique repose sur l’adaptation de l’échographie oculaire, utilisant une sonde à focale courte et à très haute fréquence d’oscillation. Ce choix technique permet d’obtenir une résolution optimale des structures antérieures, bien que cela se fasse au détriment de la profondeur de pénétration du signal, contrairement aux sondes à focale longue et à fréquence plus basse utilisées pour le segment posté­rieur [2, 3]. Dans le domaine de l’échographie, le terme “échographie de haute (ou très haute) fréquence” est privilégié, même si “UBM” s’est imposé dans l’usage courant, le nom commercial étant devenu synonyme de la technique elle-même.

La réalisation d’une UBM repose sur les mêmes principes que l’échographie en mode B, en respectant scrupuleusement la règle de la perpendicularité pour optimiser la qualité et la résolution des images obtenues (fig. 1). L’examen s’effectue idéalement chez un patient en décubitus dorsal, après instillation d’un collyre anesthésiant (oxybuprocaïne) (fig. 2).[...]

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À propos de l’auteur

Centre Explore Vision, PARIS, Centre d’Exploration de la Vision, RUEIL-MALMAISON, Hôpital Lariboisière, PARIS.