Pression intraoculaire et injections intravitréennes d’anti-VEGF

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Il est bien connu qu’il existe un pic transitoire de pression intraoculaire (PIO) immédiatement après une injection intravitréenne mais ce pic diminue rapidement au cours des 15 minutes suivantes dans la plupart des cas [1-3]. En revanche, la variation de la PIO et le risque d’élévation de la PIO cliniquement significative (EPCS) au long cours chez les patients traités par injections intravitréennes (IVT) d’anti-vascular endothelial growth factor (anti-VEGF) font toujours débat depuis de nombreuses années.

À la suite de séries de cas rapportant des EPCS après IVT d’anti-VEGF, une analyse secondaire des données des essais cliniques de MARINA (Minimally Classic/Occult Trial of the Anti-VEGF Antibody Ranibizumab in the Treatment of Neovascular Age-Related Macular Degeneration) et ANCHOR (Anti-vascular endothelial growth factor Antibody for the Treatment of Predominantly Classic Choroidal Neovascularization in Age-related Macular Degeneration) a rapporté que les IVT de ranibizumab sont associées à un risque d’EPCS dans un petit pourcentage d’yeux traités par rapport aux yeux non traités après 2 ans de suivi [4].

Par la suite, Freund et al. ont constaté que le risque d’EPCS au long cours était moins important avec l’aflibercept que le ranibizumab en utilisant les données de VIEW 1 et 2 [5]. Cependant, ces résultats ont été remis en question puisque la mesure de la PIO n’était pas standardisée lors du suivi des patients, ce qui a pu introduire des biais de mesure dans chaque groupe [6].

Des données de vraie vie

Le groupe du registre de l’American Academy of Ophthalmology’s Intelligent Research in Sight (IRIS) a publié des données en “vraie vie” sur la variation de la PIO et le taux d’EPCS (défini comme une élévation de la PIO d’au moins 6 mmHg et supérieure à > 21 mmHg pendant la période de suivi avec une PIO < 21 mmHg à l’introduction des IVT) chez les patients atteints de dégénérescence maculaire néovasculaire liée à l’âge (DMLA) traités par anti-VEGF [7]. Les auteurs ont pu analyser les données en pratique clinique courante de milliers de patients traités par monothérapie d’anti-­VEGF à 1 œil pour une DMLA avec un suivi moyen d’approximativement 2 ans. L’œil opposé non traité a été utilisé comme témoin.

Cette étude a montré que la PIO a légèrement diminué (–0,9 mmHg) avec le temps pour les yeux traités par rapport à une diminution moyenne de –0,2 mmHg chez les autres yeux non traités. Les yeux traités par aflibercept et bévacizumab avaient tendance[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, CHU DIJON, Save Sight Institute, The University of Sydney, Australie.