Les traitements dont nous disposons
>>> Les prostaglandines (PG) permettent de réduire la tension oculaire en augmentant la résorption uvéo-sclérale de l’humeur aqueuse. Il en existe trois sous-groupes avec le latanoprost, le travoprost et le bimatoprost (l’unoprostone et le tafluprost ne sont pas employés en France). Ils interviennent en première intention dans le glaucome aux côtés des bêtabloquants (BB).
Il s’agit de la classe thérapeutique la plus efficace, avec un gain pressionnel de 28 % en moyenne, et de 33 % au pic d’efficacité [1] (fig. 1). Le bimatoprost est la molécule la plus efficace avec une différence statistiquement significative en comparaison aux autres PG. Cette différence est cependant peu importante, aux alentours de 1 mm de mercure (ce qui est inférieur à la limite de significativité clinique de 1,5 mm de mercure retenue pour les essais cliniques randomisés) [2].
Les effets indésirables de cette classe thérapeutique sont extrêmement faibles au niveau général : risque théorique de contraction utérine (éviter les PG en fin de grossesse) et risque de bronchoconstriction (suspendre ce traitement en cas d’insuffisance respiratoire décompensée).
Les effets indésirables sont essentiellement locaux : hyperhémie conjonctivale (très fréquente le premier mois, elle disparaît souvent spontanément), hypertrichose, hyperpigmentation irienne (en cas d’iris bichrome, irréversible) et périoculaire, atrophie de la graisse orbitaire et accentuation d’une inflammation intraoculaire sous-jacente.
Notons que les différentes molécules ne sont pas égales en termes d’effets indésirables locaux. En effet, le taux d’hyperhémie conjonctivale sous bimatoprost serait plus de deux fois et demie supérieur à celui de latanoprost [2]. L’importance de l’atrophie de la graisse orbitaire est également supérieure chez les patients traités par bimatoprost : la densité en adipocytes orbitaires, qui est inversement proportionnelle à la quantité de graisse orbitaire, est multipliée par 1,6 chez les patients traités par bimatoprost contre 1,1 pour les patients traités par latanoprost [3]. Enfin, la proportion de patients atteints d’hyperpigmentation périoculaire atteint, à 1 an, 1 % des patients traités par latanoprost[...]
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